pekka

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Publié le 14 mars 2011
Pour ma part, je partage plutôt les réserves motivées et pertinentes de jfs, magellan, mistercinéma, gilou. C'est de l'artisanat (de qualité), mais pas du Cinéma au sens artistique où je l'entends personnellement... Alors, oui, ces acteurs britanniques sont (presque) tous des pointures, c'est peaufiné dans les cadrages, la photo, le montage, la B.O., etc. mais ça ne m'a pas touché, ni intellectuellement, ni émotionnellement, ni artistiquement. Encore un film "à l'ancienne", comme 'Les femmes du 6ème étage' (en mieux, quand même!), sans prise de risque, ni vision, ni message renouvelant notre approche des rapports humains, et conçu pour rester consensuel!... (je ne cote plus de 1 à 10, c'est trop relatif par nature; mais, selon les aspects, c'est ici au-dessus ou en-dessous de la moyenne, mais pas trop loin.)

Publié le 25 février 2011
C'est un tout petit film, néanmoins plaisant. Petit film, car il se limite sur le plan des ressorts du scénario (quel scénario?) à recourir à la confrontation de deux cultures (comme les "Chti's"), de deux classes sociales, de deux sensiblités/tempéraments et de laisser paresseusement voir les contraires se rejoindre, car sa réalisation technique est digne d'un simple téléfilm, car, si le casting n'est pas indigeste, il n'est pas subtil non plus, car Carmen Maura donne envie de s'enfuir, tellement elle n'est plus que l'ombre de ce qu'elle fut, car Luchini, même s'il est le seul véritable atout du film, se contente de nous faire un mix fatigué de ses excellentes prestations dans 'La fille de Monaco' et 'Les invités de mon père', car les séquences finales sont complètement nunuches et ratées. Néanmoins, on rit franchement (vers le milieu du film, seulement), et Luchini finit quand même par nous avoir. Finalement, on dirait une série B française des années 60, justement, avec un bel acteur de l'époque au sommet de ses moyens (Jean-Paul Belmondo, Bourvil, Gérard Philippe... vous pouvez mettre le nom de qui vous voulez!). Ce n'est donc pas du "Cinéma" au sens noble du terme... Et pour se rincer les yeux avec de véritables fines comédies françaises récentes, cherchez du côté d'Emmanuel Mouret!!!

Publié le 25 février 2011
Les frères Coen n'ont ici pas réalisé leur meilleur film, ni "réinventé" le genre du Western, comme le disent abusivement les critiques. Ceci est inférieur à 'No Country for Old Men', ou encore à 'A Serious Man', mais aussi nettement supérieur à 'Intolerable Cruelty' ou 'The Ladykillers'. C'est un bon film, très bien interprété (la petite Mattie, le Ranger LaBoeuf, étonnamment rendu à mi-chemin du courage et de la bêtise par un Matt Damon subtil et très "understatement", Jeff Bridges égal à lui-même fatigue un peu à nous ressortir pour la Xème fois son personnage d'imbibé génial), et aussi avec quelques scènes assez sidérantes, dont les Coen Bros ont le secret. Le scénario est impeccable de fidélité au livre, flous et nuances compris, contrairement à '100 Dollars pour un Shériff', très "tout-blanc, tout-noir", en comparaison. 'True Grit' peut être revu une deuxième fois, sans les attentes disproportionnées dues aux critiques excessivement louangeuses.

Publié le 18 février 2011
Si on peut légitimement - et par moments, seulement - partager les avis dithyrambiques de certains critiques ou spectateurs, car il est vrai qu'il y a des images de guerre fratricide (la scène inaugurale avec les orphelins embrigadés, la logique de mort de la scène du minibus dans le désert, et du sniper embusqué dans la ville dévastée,...) qui n'ont que rarement été figurées de façon aussi juste humainement au cinéma, et symboliquement aussi forte, on ne peut cependant passer sous silence des défauts aussi rédhibitoires que les incohérences chronologiques et psychologiques "hénaurmes" du scénario (était-ce aussi flagrant au théâtre?), la faiblesse insigne de l'interprétation de certains personnages (le fils, le notaire de Rémy Girard!...), le caractère artificiel et outré de la bande originale (Radiohead dans ce contexte: à pleurer...), le dénouement final dont on ressort abasourdi et consterné. On est loin de l'épure de la tragédie antique, mais plutôt dans 'Dallas' sous amphétamine. Too much is too much!!! Dommage...

Publié le 15 février 2011
Totalement muet (ou presque: quelques bruits de voix humaines faisant partie de la bande-son), 'Le quattro volte' n'est réellement un film que lors de brefs moments de vie villageoise burlesques (la procession en costumes, représentant les stations du chemin de croix, et sa préparation; le mât de cocagne; le cortège funèbre). Alors, on entrevoit des évocations discrètes de Tati, Sempé, Etaix, voire d'un certain surréalisme bunuelien. Tout le reste du temps (également sujet en soi du propos de Frammartino), c'est l'oeuvre aboutie d'un artiste, bien plus vidéaste ou créateur d'une installation à vocation métaphysique que cinéaste, sur les liens animistes unissant les êtres vivants, les cycles de la matière (le bois, le charbon, la fumée, la poussière enfin qui danse dans la lumière transmuée par les vitraux), la place de l'humanité, de ses superstitions et de ses activités, de ses bâtiments et de leurs toits, de ses routes et chemins reconnus, de la victoire éphémère de son ordre dans le chaos primal de la nature. Un étrange et lancinant objet circulaire, fascinant pour qui peut avoir accès à ce langage artistique et poétique.

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