juliendemangeat

Accatone
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Publié le 2 février 2024
Assurément ce nouveau venu fait montre d’une belle maitrise. Nous conseillerons néanmoins à ce jeune homme prometteur de faire preuve d’un peu plus d’audace dans ces prochains films. Le spectateur ne va pas au cinéma en pantoufle, lui. Et d’un peu moins de naïveté. Il a tort de croire qu’un plan fixe et insistant en dit long sur un personnage alors qu’il nous dit surtout que le metteur en scène se contente de peu de chose. Egalement il ne faut pas croire qu’un sujet massue fera forcément un film impressionnant. Ce qui impressionne ici c’est plutôt l’absence totale de confrontation à l’écran. Trop de choses se passent en hors champ si bien qu’au final rien ne se passe. Ce cinéma atone et pingre (que nous montre-t-il vraiment ?) ravira sans doute les minimalistes forcenés mais les vivants auront quelque chose à redire. Evidemment il y a quelques fulgurances, par exemple quand E.Devos demande : « vous voulez manger les garçons ? » Réponse : « Oui ». Les critiques bienveillants ont mille fois raison : c’est renversant !

Publié le 14 août 2023
Aseptisé par une mise en scène scolaire et un discours lénifiant, jamais drôle car rien n'est vraiment assumé, Barbie est une daube patentée. Palme de la niaiserie consensuelle pour Greta!

Publié le 25 janvier 2022
Peinture d’une Amérique psychotique et dégénérée les films de PTA avaient souvent le défaut d’être contaminé par une forme d’atonie. De ce désenchantement par trop appuyé Licorice est à l’exact opposé. Si la mise en scène est toujours aussi débridée elle gagne en légèreté et en sérénité. Et c’est surtout la fluidité de l’ensemble qui étonne. Sans doute l’interprétation tragicomique de nos deux anti-héros y est pour quelque chose. Ainsi l’Amérique montrée est toujours aussi tordue mais la folie se fait ici douce et prête plutôt à rire. PTA devrait peut-être moins se prendre au sérieux ça lui réussit si bien.

Publié le 27 septembre 2021
Plus que jamais Paul V. nous rappelle que le cinéma est histoire de mise en scène. Le réalisme qui traverse l’œuvre ne consiste pas en une plate reconstitution historique mais laisse la part belle à la nature profonde des personnages. Ce qui frappe d’emblée c’est leur liberté de ton, tous sont d’une franchise parfois insolente. Ils dynamitent le genre compassé du film historique pour donner au film le souffle et l’envergure d’une œuvre puissante. Malgré la prise de risque constante ce film flamboyant reste très maitrisé et confirme après « Elle » la grande forme de son auteur.

Publié le 15 février 2020
Il n’est pas si fréquent de voir ces fameux films du milieu où l’intention assumée de faire du cinéma populaire se manifeste souvent par une sincérité à toute épreuve. Mais également par une vision très personnelle de la société, parfois teintée de bienveillance, parfois plutôt acerbe. On navigue ici entre les deux genres et c’est précisément ce qui fait de cette fille au bracelet une telle réussite. Par rapport à son premier opus la mise en scène gagne clairement en netteté. C’est en se focalisant sur son personnage principal, qui dégage un trouble infini, qu’il parvient à donner au film sa tonalité si particulière. Et cela sans jamais tomber dans le malsain, signe d’une grande habileté. Demoustier a également la bonne idée de ne pas trop fouiller ses personnages secondaires. Ils découvrent avec nous l’étrange impassibilité de cette jeunesse qui relève quasiment du fantastique.

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