Attention, chef-d'oeuvre d'exception! 4ème film de Bong Joon-Ho, et 4ème réussite, dans des genres pourtant divers. Et ceci, sachant en outre que ce merveilleux créateur d'images (avec l'aide de son chef-op) n'aime rien tant que dérouter et écarteler le spectateur en mélangeant joyeusement des tons a priori dysharmonieux au sein de chaque oeuvre, la créant foncièrement impure, parfois grotesque, toujours profondément humaine. Son immense virtuosité créatrice, sans guère d'équivalent (même s'il a des affinités avec Park Chan-Wook), ne s'affiche jamais prétentieusement, mais veille toujours à divertir, captiver et fasciner le spectateur. Pour approfondir, lisez les critiques professionnels ('The Host', son film précédent a été considéré 4ème film plus important de la première décennie du siècle par les Cahiers), et notamment la belle et pertinente critique d'A. Lorfèvre (en y ajoutant 1*!).

Nouvelle preuve que tout est esthétiquement superlatif dans ce film: nomination aux Oscars du styliste Raf Simons pour les costumes créés spécialement pour l'oeuvre.

Une suite ultra-prévisible et simpliste (bien que fort prétentieuse), mais surtout parfaitement inutile! En outre, je trouve que ça sent le teaser de série (voir le personnage de petit génie, interprété par Cilian Murphy sauf erreur, dans la scène introductive...) Le film initial était certes imparfait, mais très novateur, lui, dans son propos et son esthétique. A réserver aux fans nostalgiques, ou encore pour se divertir un dimanche soir de relâche de l'intellect (pour la 3D, sinon le DVD suffira).

Voilà le seul film (documentaire, et plus que cela) qui vaut réellement 10/10 actuellement! Sachez-le et précipitez-vous, car on ne le joue plus à l'Actor's Studio que ce soir et demain...

Bon petit (premier?) film, qui bénéficie d'une excellente interprétation globale, de belles ambiances (photo et lumière) et d'une B.O.F. concoctée par les séminaux Sonic Youth (la musique est toutefois par moments un peu trop envahissante). Le récit estt obligatoirement situé dans un passé pas si lointain dépourvu de GSM et de Facebook/Internet (un peu trop évident...), et il louche de manière flagrante du côté de 'Twin Peaks', la série, pour les fantasmes ados en milieu clos, les mensonges, les rumeurs, et du côté de 'Elephant' pour la construction en puzzle, des points de vue successifs des protagonistes. Une grosse impression de déjà vu, donc, gâchée de surcroît par une pirouette de scénario (l'intervention explicative finale se basant sur le pur aléa) amoindrissent le plaisir éprouvé jusqu'à un certain moment. A voir plutôt en DVD.