pekka

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Publié le 31 mai 2011
Si je suis globalement en désaccord avec le palmarès chiqué du festival de Cannes 2011, j'ai - globalement, aussi - plutôt apprécié 'The Tree of Life', même s'il ne mérite pas la palme d'or, à mon sens. Le film est long, mais ne le paraît pas (sauf les scènes avec Sean Penn, d'une insignifiance interminable!). Le film paraît schizophrène, mais ne l'est pas (la mise en perspective d'une dérisoire - et pourtant poignante - destinée humaine avec l'évolution de l'univers et de la vie sur terre étant extrêmement pertinente). Les images sont symboliques, mais sans ce côté lourd et artificiel qu'on leur reproche (sauf l'horriblement lelouchienne scène de retrouvailles sur la grève de l'au-delà...). Le film vaut surtout par ses extraordinaires illustrations d'une vie de famille ordinaire du Midwest américain dans les années 50 et 60, filmées avec urgence et sensibilité à fleur de peau, merveilleusement interprétées par Jessica Chastain, Brad Pitt et surtout le jeune Jackson Hurst, fabuleux. C'est d'une humanité bouleversante. En contrepoint, la naissance de l'univers, l'apparition et l'évolution de la vie sur terre (clairement darwiniste) offre comme un écho surprenant aux aspirations, désespérances, joies et douleurs humaines. Dieu est apparemment absent, sourd aux interpellations récurrentes d'une voix off qui persiste à le questionner encore et encore. La réponse ultime est peut-être dans l'apparition, la vie et la mort de notre monde?... Un film imparfait mais indispensable à tous ceux qui osent encore réfléchir sans nécessairement attendre de réponse ou de solution!...

Publié le 30 mai 2011
D'accord avec charles secondat. Si l'on a lu le remarquable roman du génial Michael Connelly, on ne peut qu'être déçu, à tout le moins en partie. La réalisation en aplatit complètement les reliefs et les abîmes, et ne dépasse guère le niveau de la série télé. Si M. McConaughey y est meilleur qu'à l'habitude, il n'est quand même pas le Mick Haller du roman, plus âgé, blasé, presque fini professionnellement, réduit à chasser les victimes d'accidents de la route à la sortie des hôpitaux, et ne travaillant que dans sa (ses) Lincoln que parce qu'il n'a plus de bureaux, sinon une secrétaire travaillant à son propre domicile, et un enquêteur chassé de la police... Et des clients très douteux (Hell's Angels)... Alors, l'intrigue et la machination n'en prennent que plus d'envergure, et laissent planer bien plus de doutes sur l'issue finale. Ce n'est pas infâme, mais à voir éventuellement en DVD ou à la télé, si vous ne connaissez pas le roman!

Publié le 24 mai 2011
Il ne suffit pas d'avoir de fort bons acteurs, ni de savoir filmer avec un certain talent, encore faut-il que ce que l'on en fait soit vivant, ait une épaisseur, exprime un parfum entêtant... Rien de tout cela, ici, où rien ne respire l'enfance, ni ses tourments (les parents sont en carton-pâte, aussi lisses que des décalcomanies), ni ses ambiguïtés (les relations entre les deux soeurs), juste une ambivalence en surface, surfant sur une mer de clichés (le foot, la mesure de la force respective entre les gamins, les questions "dégueus",...). Il manque à ce film "idéalisé", à l'instar d'une dissertation appliquée, trop "joli", recolorisé comme une carte postale, proprement inoffensif, un vrai scénario, un authentique enjeu, une mise en danger qui prenne à la gorge, un vertige en somme.

Publié le 11 mai 2011
J'avais bien compris, Indiana, ton propos, même si je trouve perso que tu as surcoté malgré tous ces défauts redhibitoires... Tu en as cependant bien sûr tout à fait le droit! ;-] Ca doit relever de mon côté pédagogue rentré, car j'aimerais que les spectateurs sachent regarder au-delà de la vision superficielle d'un récit mis en images... Et puis, j'en veux aux Oscars 2011,dont les choix me sont apparus affreusement mièvres, petit-bourgeois, méconnaissant totalement la dimension réellement artistique du 7ème Art. Au plaisir de lire tes commentaires.

Publié le 10 mai 2011
Je trouve qu'Indiana est bien trop bonne de coter 7/10 un film aussi peu subtil dans sa réalisation, aussi peu novateur dans son propos (sur le même thème, Cronenberg ('Eastern Promises' et 'History of Violence') ou Haneke ont réalisé des films bien mieux interprétés, plus puissants et riches que ce produit "euro-copro-mélo", sans parler des idées pompées chez Henning Mankell. Mais ce qui m'a paru réellement intolérable dans ce sous-produit, ce sont les abus de gros plans des visages pour surligner au fluo rouge pompier les affects, la bien-pensance gnangnan de l'action (où est-elle l'action politique de l'UE?) occidentale au Darfour, les répétitions des réitérations des répétitions (combien de fois la scène du camion suivi par les enfants africains criant "How are you?", la scène sur le toit du silo, celle de la mère de Christian faisant en elle-même le bilan de son mariage avec Anton dans la maison d'été, etc., etc., etc.). Alors dire que c'est un bon film, en ce qui me concerne, c'est de la mauvaise foi pure et simple! Je comprendrai encore qu'on dise qu'on a été touché par le caractère parfois injuste et tragique du récit, mais que le film est bon alors que c'est un pensum indigeste, pardon!!!

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