La Défense Lincoln

Titre original: The Lincoln Lawyer
Origine:
  • États-Unis
Genres:
  • Drame
  • Crime
Public: Tout public
Année de production: 2011
Date de sortie: 25/05/2011
Durée: 1h57
Synopsis : Michael Haller est avocat à Los Angeles. Habile, il est prêt à tout pour faire gagner les criminels de bas étage qu’il défend. Toujours entre deux tribunaux, il travaille à l’arrière de sa voiture, une Lincoln Continental. Ayant passé la plus grande partie de sa carrière à défendre des petits voyous minables, il décroche pourtant ce qu’il pense être l’affaire de sa vie : il est engagé pour défendre un riche play-boy de Beverly Hills accusé de tentative de meurtre. Mais ce qui semblait être une affaire facile et très rentable se transforme en redoutable duel entre deux maîtres de la manipulation...
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    5.6/10 3 votes - 4 critiques

Avis des internautesdu film La Défense Lincoln

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  • 1
Publié le 13 juin 2011
Si la première heure de The Lincoln Lawyer fatiguera par son classicisme, son peu d'habileté à faire vivre ses décors urbains, ses flashbacks mal introduits avec force de conventions poussiéreuses et ses zooms intempestifs qui peinent à vouloir imprimer un rythme artificiellement nerveux, les amateurs de films de prétoire (si ça existe ?) en seront pour leur compte ensuite au fil d'une intrigue plutôt retorse et solidement charpentée qui évoque un des musts du genre, Witness Of The Prosecution de Billy Wilder. On sent alors un moment vers quoi le drame pourrait basculer : l'investigation d'une chute ou d'une déchéance intérieure à la American Gigolo de Paul Schrader (irradié par le même soleil californien, traversé d'un même visage de cire à la Richard Gere) de ceux dont le métier flirte avec les limites des lois de la société, un effondrement vertigineux de repères moraux et sociaux pour le héros, fatigué, usé, les yeux suintant l'alcool. Mais Furman le rachète deux séquences plus tard, et revoilà McConaughey en jeune premier, la mâchoire à peine plus serrée de celui qui a conservé l'arrogance de ces années passées à être un représentant pour parfum, reparti jouer au plus rusé sur son propre territoire. Ce n'est donc pas dans cette mise-en-scène sub-standard qui manque effectivement cruellement d'un sens à investir et capter les espaces, intérieurs comme extérieurs, que se révèlera le mieux les pièges d'une construction dramatique endurante, qui pourrait voisiner aussi dans ses résolutions d'actes et ellipses brutales la sécheresse de style d'Otto Preminger. Alors quand Erik B & Rakim dégainent leur fameux Don't Sweat The Technique sur un énième plan coulé de voiture sillonnant les rues, cherchant une fois encore à concilier le paradoxe d'une coolitude extrême d'attitude avec une tension narrative un peu raide, il en faut peu pour que cela n'apparaisse pas comme un avertissement au réalisateur.

Publié le 31 mai 2011
P.S.: la chanson funky-soul quasi inconnue du générique de début m'a plutôt bien plu, en contradiction, sur ce point, avec l'avis de ch. s.

Publié le 30 mai 2011
D'accord avec charles secondat. Si l'on a lu le remarquable roman du génial Michael Connelly, on ne peut qu'être déçu, à tout le moins en partie. La réalisation en aplatit complètement les reliefs et les abîmes, et ne dépasse guère le niveau de la série télé. Si M. McConaughey y est meilleur qu'à l'habitude, il n'est quand même pas le Mick Haller du roman, plus âgé, blasé, presque fini professionnellement, réduit à chasser les victimes d'accidents de la route à la sortie des hôpitaux, et ne travaillant que dans sa (ses) Lincoln que parce qu'il n'a plus de bureaux, sinon une secrétaire travaillant à son propre domicile, et un enquêteur chassé de la police... Et des clients très douteux (Hell's Angels)... Alors, l'intrigue et la machination n'en prennent que plus d'envergure, et laissent planer bien plus de doutes sur l'issue finale. Ce n'est pas infâme, mais à voir éventuellement en DVD ou à la télé, si vous ne connaissez pas le roman!

Publié le 28 mai 2011
"The Lincoln lawyer" fournit un exemple assez extraordinaire des forces et des limites du modèle de production Hollywood. Correctement filmé, sans temps morts, avec une balade permanente dans la mégapole américaine. McConaughey, naguère jeune premier totalement insipide, finit même par prendre de la patine avec le temps. En même temps, les personnages sont sans le moindre relief (sans peut-être un peu pour le lawyer lui-même). Les décors judiciaires ont été vus 100, 200 fois au cinéma et à la télévision, et Furman n'y apporte strictement aucune nouveauté. La vision de la ville est sans imagination (à comparer avec ce que Mann a fait dans "Collateral", par exemple). La bande sonore flotte entre l'inexistence et l'insignifiance. Pour une soirée à la télévision.
  • 1

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