A Dangerous Method

Origines:
  • Royaume-Uni
  • France
  • Allemagne
Genres:
  • Drame
  • Thriller
Public: À partir de 12 ans
Année de production: 2011
Date de sortie: 04/01/2012
Durée: 1h39
Synopsis : Zurich, 1904. Carl Jung, 29 ans, psychiatre, est au début de sa carrière et partage sa vie avec sa femme, Emma. S’inspirant des travaux de Sigmund Freud, Jung tente le traitement expérimental connu sous le nom de psychanalyse sur Sabina Spielrein, âgée de 18 ans. Sabina, jeune Russe cultivée qui parle l’allemand, a été diagnostiquée «hystérique», et a la réputation d’être agitée et violente. Lors de ses séances avec Jung, elle expose une jeunesse gâchée par les humiliations et une composante sexuelle sado-masochiste. Grâce à leur correspondance, Jung parvient à une grande complicité intellectuelle avec Freud, sur le cas de Sabina. Freud demande à Jung de traiter un collègue, Otto Gross, toxicomane et amoraliste impénitent. Sous son influence, Jung va balayer sa propre éthique et se laisser aller à son attirance envers Sabina. C’est le début d’une liaison dangereuse dont les conséquences vont être aussi inattendues que fondamentales.

Vidéosdu film A Dangerous Method

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Avis des internautesdu film A Dangerous Method

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Publié le 23 janvier 2012
Il y a un peu trop d'informations: Freud, Jung, leurs femmes, la théorie de Freud, la théorie de Jung, la théorie de leurs femmes, l'histoire de Sabina Spielrein, l'histoire entre elle et Jung, l'histoire entre elle et Freud, sa théorie à elle, le contexte politique et mondial, mais c'est pas si mal que ça en fait. Il faudrait refaire un film sur Jung, et surtout sur sa vie après s'être séparé de Freud.

Publié le 22 janvier 2012
Un film médiocre qui réduit à des banalités les brilantes recherches de Jung, Freud, Sabina Spielrein. Un peu ennuyant par moment, j'ai apprécié quand meme le jeu des acteurs, mais le film n'a rien d'exceptionnel, rien de touchant, rien de profond.

Publié le 18 janvier 2012
Très bon film et superbe prestation des acteurs. Petit point négatif cependant pour les grimaces de l'actrice lors de ses crises mais sinon je conseille ce film qui vaut le détour.

Publié le 18 janvier 2012
Faut s'accrocher ! genre très particulier... Si on s'interesse pas a la philo et la psychanalyse un minimum comme moi, passez votre chemin.

Publié le 16 janvier 2012
Cronenberg ou l'esthétique de la cascade. Qu'est-ce qu'une cascade, sinon une horizontalité qui passe de manière abrupte à la verticale ? Le cours d'eau placide, le flot ondoyant se précipite en une chute torrentielle que rien n'annonçait. Il en va ainsi de la mise en scène de Cronenberg, cinéaste dont l'œuvre est réfractaire à l'idée même de genre (qui pourrait dire de Shivers, Videodrome, The Brood ou Dead Ringers, quatre de ses plus grandes réussites, qu'il s'agit de films de simples films “fantastiques” ou “d'horreur” ?), qui poursuit apparemment une lente évolution vers le classicisme. Classicisme n'étant pas synonyme d'académisme, mais cette façon plus majestueuse, plus ample, de mener un récit linéaire, de pratiquer l'ellipse avec une franchise dreyerienne -on pense beaucoup à Gertrud (1964), allez savoir pourquoi : la blancheur des robes de K.Knightley ? l'utilisation alternée d'appartements et de jardins ? le dialogue amoureux qui louvoie par correspondance entre les sommets du triangle ? Ici, une scène de dispute s'emballe : le champ/contre-champ le plus banal en plan moyen est cassé en un gros plan sur un coupe-papier (dont le surgissement est tout à fait psychanalytique !), une main féminine le saisit, le brandit vers le Dr.Jung (le visage tout en contraction de M.Fassbender) et lui entame la peau : quelle économie d'effets ! Quelle violence contenue, à présent déchargée dans une fine entaille sur la joue (effet qu'utilisait déjà Polanski dans « Chinatown »), coulé dans l'harmonie à peine perturbée d'une après-midi de printemps, aux chants d'oiseaux à peine affolés. Cronenberg sait que l'horreur tient du gros plan : le coupe-papiers, les doigts de Freud sur le meuble avant qu'il ne s'évanouisse, la terreur sur un visage de femme,etc. Il en faut peu à cette tension promiscueuse, corsetée dans des costumes et des décors tirés à quatre épingles (et un travail impeccable de l'accessoiriste : galvanomètre, services à thé, etc.) pour caracoler brusquement vers un sommet digne de certaines des décharges électriques des tout aussi reptiles History of Violence ou Crash. S'agirait-t-il de trouver là un auteur vieillissant, abandonnant les armes les plus contondantes de son art retors pour une épure cristalline : c'est-à-dire qu'il aurait « exorcisé » quelque démon en attaquant aussi frontalement la psychanalyse (alors qu'il l'avait déjà fait dans le très moyen Spider) ? Bouclerait-t-il plutôt un retour à la “neutralité moderniste” du faux documentaire ethnographique Stereo (1969, une curiosité à redécouvrir) ? Peut-on dire pour autant qu'il s'est “assagi”, que ses préoccupations, sur les altérations physiques et physiologiques, la figure extra-utérine du fœtus (The Brood, The Fly,...) par exemple, se sont réduites ou ont disparues ? “Mon corps se révolte contre moi, et je suis impuissant à réprimer cette rébellion” dit en somme un personnage de The Brood. Sabrina Spielrein (Keira Kneightley, actrice de composition par excellence, qui travaille un étonnant point focal du corps qu'elle excentre sur l'axe de ses épaules) ne dirait pas autre chose, elle qui arrive comme une hystérique et poursuit un long et douloureux trajet vers la quiétude, vers le contrôle de soi, qui est peut-être tout aussi inquiétant que la perte de contrôle, et bien loin de faire taire ses ténèbres intérieurs : c'est la plus belle idée du film, qui ressuscite par ailleurs un archaïsme(quoi de plus normal lorsqu'on s'adresse à l'inconscient ?) : la scène punitive de fessée qu'on avait plus vu depuis au moins John Ford. Le film semble épouser l'évolution du caractère de Sabrina Spielrein, s'abandonner à cette placidité feinte : et le film s'achève sur un homme regardant calmement arriver vers lui le XXè siècle naissant, c'est-à-dire la guerre. Mais de là à parler de raideur ou de reconstitution ripolinée, il y a un pas à ne surtout pas franchir. Mélodrame en chambre de la plus belle eau -qui, ironie de carrière, est un véritable genre en soi- flux garroté d'ellipses franches, A Dangerous Method se décline sur le mode du champ/contre-champ avec quelques réserves mémorables, quelques fulgurances comme l'apparition du personnage d'Otto Gross, ou leur absence (le contre-champ du plan final). Ainsi, brisure d'axe lors des séances de “psy-analyse”, car Jung se place derrière sa patiente, la regardant de dos. Ainsi, le décrochage de la mâchoire de K.Kneightley lors du premier entretien. Une méthode dangereuse (flirter avec l'académisme) mais payante : la sobriété de cette retenue n'est que plus dévastatrice lorsque la caméra soudain chute (Fraulein Spielrein se jetant aux pieds de Jung en le suppliant de rester) pour un champ contre-champ renversé mémorable, où l'on retrouve dans un vertige notre cascade. NB politique des acteurs : Cary Grant eut été un très bon acteur cronenbergien parce qu'il pouvait s'abaisser très vite, voir North by Northwest. On peut rêver que Cronenberg engage systématiquement Viggo Mortensen pour cette même faculté.

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