Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street

Titre original: Sweeney Todd : The Demon Barber of Fleet Street
Origine:
  • États-Unis
Genres:
  • Thriller
  • Film musical
Public: À partir de 16 ans
Année de production: 2007
Date de sortie: 13/02/2008
Durée: 1h56
Synopsis : Benjamin Barker, un homme injustement emprisonné pendant 15 ans, jure de se venger non seulement de ce cruel châtiment, mais aussi des conséquences dévastatrices que celui-ci a eu sur la vie de sa femme et de sa fille. A sa sortie de prison, il retourne à Londres et devient Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street. Au-dessus de l’établissement de Nellie Lovett, sa complice au dévouement obsessionnel, Sweeney Todd "rase la gorge des gentilshommes dont on n'en entend plus parler après"...
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    7.3/10 17 votes - 17 critiques
  • 7.5/10  Cote de lalibre.be du film Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street

  • 5.0/10  Cote de DH.be du film Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street

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Avis des internautesdu film Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street

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Publié le 25 janvier 2008
C'est... tout simplement énorme, tout simplement du Tim Burton. Du grand Tim Burton! Autant être prévenu à l'avance malgré un fond extrêmement sombre, voire gore (après, soyons clair, tout est dans le titre, c'est pas Bambi), ça chante plus que dans un Disney. Rien de potentiellement étonnant pour ceux qui connaissent l'étrange Noël de monsieur Jack et les noces funèbres. On est pas dépaysé : photographie superbe, un réel sens de l'esthétisme, les images apparaissent aussi finement ciselées que les lames en argent de Todd. Une triste histoire, un drame pathétique pour une vengeance désespérée. Les acteurs-chanteurs (et par pitié, allez voir le film en VO sous peine de rater un grand spectacle) évoluent dans une Londres grise et étincelante à la fois. Quelles éloges pourrait-on encore faire à Johnny Depp, toujours aussi différent et insaisissable au fil de ses rôles? Dire qu'il est étonnant, tellement juste et machiavélique à souhait ne suffit pas. Et il en faut du talent pour faire de ce qui aurait pu être un personnage de série B sanglant un chef d'oeuvre de composition. Et puis, il y a Helena Bohnam Carter... Terrible et fragile à la fois. Ces acteurs n'interprêtent pas, ils sont leur personnages! Dans la suite du casting, on peut noter Alan Rickman (Rogue- Harry Potter) qui, même s'il joue de nouveau un méchant, le fait toujours de façon différente et Sacha Baron Cohen, étonnant Borat devenu Italien maniéré, rival de Todd. Ce film est une perle. Une vraie perle. Mais attention cependant, il faut des tripes pour se laisser glisser dans un Burton. Et pour celui-ci avoir le cran de s'y glisser tout entier même si cela peut paraître décontenançant au premier abord. On y frissonne et on y pleure, c'est un film qui se vit même si les images sont parfois glacées et noires... à l'image de son barbier...

Publié le 22 janvier 2008
En choisissant un tel challenge, il est fort à parier que Burton comptera chez ses admirateurs quelques détracteurs. Sur la forme, le film chanté presque de bout en bout peut agacer si l’on y cherche qu’un spectacle basique. Sweeney Todd demande de la part du spectateur un effort. Il lui faut appréhender un sujet qui relève du Grand Guignol traité à la manière d’un opéra rigoureux mais tellement jubilatoire si l’on en accepte la mécanique. Sur le fond, en plus du sang, seule couleur vive qui jaillit dans l’univers de Todd, (le rubis contrastant à l’argent certes étincelant mais terni à jamais), un certain nombre de tabous et de vices sont évoqués. Tout est sale dans cet univers, mais jamais Burton ne se pose en juge, il dénonce. Todd se substitue à sa vision. L’émotion prend alors le pas sur la rationalité. Burton, en magicien de l’imaginaire, en artisan du bel ouvrage, réussit pleinement une entreprise difficile, celle de transporter le spectateur dans des horizons rarement abordés de cette manière, où l’intensité du trouble porte sur ce que l’on vit dans l’instant plutôt que dans la manière de faire. Il apporte constamment une minutie extraordinaire à sa mise en scène volontairement théâtralisée et pourtant très ancré sur le naturel. Il se surpasse en fluidité, en ingéniosité. Il est brillant à l’image de son film. Johnny Depp arrive au summum de son jeu intransigeant. Il n’incarne pas, il est cet homme détruit, névrosé qui a perdu à jamais la vie. Plus forte encore est Helena Bohnam Carter, le visage ravagé mais éclairé. Elle porte en elle un monde en couleur, son rêve, dans la plus pure tradition baroque. Elle est à tomber !

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