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Publié le 12 septembre 2000  à propos de En pleine tempête
Je croyais que 'Mission to Mars' de Brian De Palma était bien parti pour être film le plus kitsch et le plus écoeurant de l'année, mais ici nous avons un sérieux prétendant au titre. Ca veut être un drame larmoyant; ça ne parvient qu'à vous irriter les yeux avec l'écume et l'odeur de poisson. J'en ai encore le mal de mer. Mention spéciale pour la musique complètement décalée de James Horner, qui gâche presque aussi bien le film qu'Ennio Morricone n'avait bâclé M2M. Il faut lui reconnaître qu'avec un record de plus de 100 bandes originales de long métrages en moins de vingt ans, il n'a pas temps de finasser, le James! Ce n'est pas que je privilégie la jeune génération, mais quand on songe que Wolfgang Petersen et les trois autres précités totalisent 237 ans, on se dit que l'industrie cinématographique devrait proposer la prépension à 60 ans. Décidément, j'aurai bien du mal à attribuer le coprolithe d'argent cette année; enfin il y aura peut-être American Psycho pour mettre tout le monde d'accord... Quand je pense que je suis allé au cinéma ce soir pour éviter les embouteillages; il y avait sûrement plus de suspens entre les 4 bras et le carrefour Léonard que sur la toile :-(

Publié le 12 septembre 2000  à propos de The Virgin Suicides
Mon cher Olivier Isaac et tous les autres qui pensent comme toi aussi, d'ailleurs: l'adaptation au bouquin est, à 3 détails près, ultra-fidèle, y compris dans la narration et les dialogues. Disons que Sophia Coppola a juste allégé le malaise continu du roman (avec énormément d'allusions à l'au-delà et aux croyances morbides des protagonistes) en le transposant en belles images un peu superficielles. Pour un premier film, ça n'en reste pas moins une belle réussite. Et la musique de AIR est su-per.

Publié le 11 septembre 2000  à propos de Harry, un ami qui vous veut du bien
Très bon film qui fait froid dans le dos!! Les acteurs sont excellents, Mathilde Seigner est craquante et adorable, Michel, attendrissant et attachant en bon père de famille qui tente de retrouver l'inspiration de son adolescence, et Harry, affolant et bouleversant en mauvais ange serviable et psychopathe. Très bonne psychologie des personnages, bien que l'on puisse déplorer par moments le 'too much' de certaines situations ... Excellent Sergi Lopez qui confirme là son immense talent d'acteur dans un rôle à contre-emploi, loin du tendre et mystérieux amant dans 'Liaison Pornographique'. A noter également la très bonne interprétation d'une Sophie Guillemin plus 'Prune' que nature!

Publié le 10 septembre 2000  à propos de En pleine tempête
Je recommande le commentaire de Daniel (la longue tartine bien inspirée)à ce point près: j'aurais mis la cote 'supertrèsmauvaispasunclouglouglou'. En plus de toutes les NULITES annoncées, il y a quelque chose qui fait mal: deux gros plans en début de film pour encourager la prise de cigarette, et la frustration éprouvée en fin de film (nulité sadique du scénario)... de quoi siphonner toutes mes clopes pour rattraper ma soirée ! A croire que c'est un coup des lobis cigarettiers !(puissants aux USA). De plus, rendre hommage aux 'pêcheurs disparus' en les faisant perdant 'sur toute la ligne ' n'est sûrement pas le bon moyen 'd'appâter le bon dieu'. Ferré le spectateur ? à coup de publicité mordra-t-il à l'hameçon ? Et MOI QUI CROYAIT OFFRIR UN BON MOMENT A MA PETITE COPINE, J'EN SUIS REVENU D'UN SENTIMENT BREDOUILLE. Un Conseil: Pêchez d'autres films si vous ne voulez pas couler votre soirée...

Publié le 10 septembre 2000  à propos de En pleine tempête
Glouglou, glouglou… Ca pour un naufrage, c’est un naufrage ! Tellement bien réussi que même la production a sombré dans les abîmes insondables du ridicule. Passons sur la première partie du film où l’on sert au spectateur un salmigondis de clichés made in USA sur la condition du pauvre marin pécheur pour en venir directement au thème même du film : la tempête. Passionné de marine et de navigation, je me réjouissais à l’avance de voir comment l’auteur du fantastique « Das Boot » allait bien pouvoir s’y prendre pour nous conter une nouvelle histoire de mer et de marins. Quelle déception ! Les types qui ont réalisé ce navet n’ont certainement jamais vu un bateau de près et encore moins du affronter ne serait-ce qu’une légère brise sur le lac de l’eau d’Heure ! Enfin, de tous les légumes, les navets sont sans doute ceux qui contiennent le plus d’eau… Rappelons à toutes fins utiles que les grands bancs sont situés très au Nord dans l’Atlantique et que les eaux provenant de l’Océan Arctique ne sont pas réputées être idéale pour la baignade. Un homme habillé et possédant un gilet de sauvetage ne peut survivre que quelques minutes dans de l’eau à trois ou quatre degrés au-dessus de zéro. Rien que sur ce point, ce film est farci d’invraissemblances. Un homme à la mer et deux hommes qui plongent pour le récupérer (réflexe idiot et totalement non professionnel) ça fait… trois hommes à la mer ! Trois fois plus de temps et d’énergie pour les repêcher… probablement morts ! Mais les marins américains sont vraiment des types épatants, capables de survivre à tout ! A voir : le patron du navire qui encaisse sans même récolter une seule ecchymose une bastonnade maison infligée par le bras du traîne-chalut reconverti pour la circonstance en support d’ancre flottante (sic) ! Et les gars, une ancre flottante c’est tout sauf cette espèce de socle de charrue auquel Clooney-le-magnifique refile quelques coups de boule tout en se faisant sauvagement fracasser à vingt reprises sur la coque en acier de son sabot flottant ! Quand je pense au mal de gueux que j’ai eu lorsque je me suis légèrement cogné le tibia contre la corbeille à papier, il y a de quoi être admiratif… ou franchement perplexe. Dans un autre genre, le même Clooney (je garde le « ey » pour rester correct) ne peut s’empêcher d’exécuter un vigoureux massage cardiaque au baigneur de service, comme ça, en passant… Un reste de déformation professionnelle, sans doute ! Mais le plus hilarant reste quand même le passage de l’hélicoptère. Le valeureux équipage qui parvient à faire corps contre les éléments déchaînés… Taratata tsoin tsoin, vive la marine US ! C’est tellement ridicule : le regroupement d’un équipage dans de telles conditions est quasi totalement impossible, mais le repérage et mieux, le repéchage de ces mêmes quidams – de nuit bien-sûr, pour ajouter au réalisme (!) – est lui parfaitement risible. Enfin, cette tempête est surtout extrêmement mal rendue à l’écran. Vous savez à quoi ça ressemble la mer par force 12, les petits loups ? Et bien, elle devrait être entièrement blanche, parcourue d’embruns et d’écume et surtout sans aucune visibilité, rien, schnol, que dalle, nada ! Il n’y aurait rien eu d’autre à l’écran qu’un mur glacé et totalement opaque pour toile de fond. Ca nous aurait peut-être empêché de voir cette cornichonnerie qui n’aurait certainement pas plu au vrais marins, ceux qui sont réellement disparus en mer et qui, comme moi, doivent bien en rigoler. Si vous aimez vraiment les tempêtes, lisez Shakespeare ! Ah oui, encore un petit mot pour les loulouttes : entre un Clooney mal rasé et parfumé à la morue et un des espadons qu’il massacre allègrement, je fantasmerais plus volontiers sur celui qui possède des nageoires.

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