juliendemangeat

Accatone
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Publié le 28 juin 2011
L’humain repoussé dans ses retranchements retrouve naturellement son instinct de tueur. Tel est le programme de ce film d’action dépouillé quant aux dialogues et à l’histoire. Les seuls contacts qu’aura Vincent Gallo déboucheront sur des scènes de violence plutôt crues. Il est bien vu de prendre comme victime de cette traque un soldat afghan, ennemi déclaré du monde occidental et qui dans sa détresse prend une dimension humaine qui touche à l’universel. Le fait que cet état sauvage dans lequel il est plongé soit dû à l’action de la première puissance mondiale imposant partout sa morale libérale n’est pas innocent.

Publié le 21 juin 2011
Dans ce dernier Scream Craven semble prendre la distance de la réflexion par rapport aux trois précédents épisodes, et d’attaquer frontalement la question : pourquoi massacrer autant de jeunes gens ? Parce que leur égo manie nous les rend profondément antipathiques, c’est pourquoi on peut les voir se faire tuer. Il fait preuve ici d’un cynisme parfait tant il n’a aucune compassion pour aucune de ces victimes. Deux mondes semblent s’affronter, tout d’abord celui des personnages ayant à nos yeux une valeur en tant qu’humain. Ceux des anciens épisodes qui donnent à ce film sa teinte crépusculaire. Blessés au sens figuré ils le deviendront au sens propre. De l’autre côté se trouvent les jeunes lycéens, insolents à force d’insouciance. Pas un ne survivra. Filmé dans ce décor de poupée Barbie, Craven semble faire la peau autant à cette Amérique superficielle ultra médiatisée qu’à sa représentation complaisante.

Publié le 21 juin 2011
Déjà dans le silence de Lorna on sentait une tendance vers plus de narration, ici c’est encore plus net. C’est peut-être ce qui permet de rendre l’ensemble un peu moins rugueux que leur deux films référence (la promesse et Rosetta) ou l’obsession du réel était telle qu’il phagocytait toute velléité de fiction. Si la thématique sociale reste toujours présente, la question filiale devient ici centrale. D’où un registre plus mélodramatique et une recherche de justesse émotionnelle qui enlève au film la force brute de leur début. De façon générale la mise en scène apparait beaucoup plus apprêtée. Les mouvements du jeune garçon ne révèlent pas seulement une vérité brute sur son trouble affectif mais sont également inscrits dans une dynamique de récit qui va mener le film de bout en bout. Ainsi celui-ci s’arrête net quand l’histoire du vol se trouve soldé de tout compte et que le vélo disparaît de l’écran. « Le gamin au vélo » n’en demeure pas moins poignant, une réussite indéniable mais sur un mode mineur.

Publié le 14 juin 2011
Lorgnant du côté du cinéma indépendant américain, Poupoupidou se complait dans un second degré qui fait office d’humour décalé. Cette position bien confortable lui permet de palier son absence de choix. Polar, comédie, étude de mœurs, tous les ingrédients étaient là mais chacun traité beaucoup trop superficiellement. Le tout recouvert de cette trivialité inhérente à l’humour bon marché consistant à railler le local. En avançant, le film perd en consistance car son originalité de départ s’efface devant son manque d’ambition véritable.

Publié le 8 juin 2011
Malgré un scénario audacieux, qui cependant en rappelle beaucoup d’autres (Minority report est dans le viseur), Source code ne surprend jamais. Ce manque de surprise vient notamment d’une interprétation des plus convenues. On se trouve en face de figures très familières du cinéma d’action américain qui ne parviennent pas à faire survenir la moindre étrangeté (qui était pourtant clairement au programme au début du film : qui est dans le réel et qui est dans le rêve). Une fois le mystère percé, ces personnages ancrés dans leur réalité ne parviennent pas à s’émanciper et à générer ce supplément d’effrois ou de fantastique que le scénario laissait entrevoir. Reste une aimable parabole sur le retour à la vie déjà vues maintes fois mais qui émotionnellement reste étrangement plate.

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