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Jean-François Blondiau
  • Membre depuis le 24/07/2006
  • Nombre de critiques : 16
Publié le 12 juillet 2005
Certes, c'est un blockbuster d'été classique, obéissant à des règles marketing strictes. Ce pourrait être une série B à grand budget. Mais le talent de Spielberg en fait une vraie série A. Car après tout, c'était une gageure de réussir à être à ce point fidèle à la lettre du roman de Wells tout en s'écartant de l'esprit de l'oeuvre. Il fallait oser reprendre ces tripodes inventés il y a plus d'un siècle, cette herbe rouge, et surtout ce dénouement finalement peu spectaculaire, tout en y insérant les peurs de l'Amérique du 21ème siècle, les machines « dormantes » enterrées dans le sol américain (comme les kamaikazes dormants du 11 septembre), la peur d'un ennemi de l'intérieur, l'imagerie 9/11 - buildings qui s'effondrent, panique de la population, nuage de cendres couvrant les rues après l'attaque. Il y a évidemment un opportunisme marketing de la part de Steven de sortir un tel film à cette époque (il ne s'en cache pas vraiment), mais l'un des meilleurs réalisateurs de notre temps réussit avec brio à entremêler le grand spectacle - c'est cauchemardesque chaque fois que les engins de mort extraterrestres apparaissent à l'horizon - et l'intimité de ce père exclu de la vie de ses enfants, et qui devra payer le prix fort pour les sauver et les reconquérir. Le choix de Tom Cruise, bien plus qu'un plan marketing, était évident pour ce rôle : il est parfait pour exprimer ce côté « grand adolescent » qui n'a pas pris la mesure de ses responsabilités de père. Bref, un grand film de studio. Encore une chose: allez-le voir en version originale et essayez de deviner qui est le narrateur qu'on entend au tout début du film et à la toute fin. C'est un très grand acteur américain. Si vous ne trouvez pas, la réponse est quelque part dans le générique final.

Publié le 31 mai 2005
Un très grand film... Une oeuvre poignante sur le combat authentique d'une poignée de familles irlandaises ayant perdu un des leurs dans le tragique attentat d'Omagh, perpétré le 15 août 1998 par une branche dissidente de l'I.R.A. hostile aux accords de paix du Vendredi Saint. Dans la lignée quasi-documentaire du « Bloody Sunday » de Paul Greengrass, mais plus poignant encore, car centré sur une famille, les Gallagher, ayant perdu un fils dans l'explosion de la voiture piégée qui fit plus de trente morts. On les voit tenter de faire leur deuil en se battant pour obtenir la vérité que les enquêteurs de la police nord-irlandaise semblent vouloir leur dissimuler. Parce que, et c'est là que le film est passionnant, on s'aperçoit très vite que les services de renseignements britanniques étaient au courant d'un projet d'attentat, du jour et du lieu, et n'ont pas su - ou pas voulu - intervenir. Et qu'ensuite, pour ne pas mettre à mal le processus de paix, les autorités n'ont apparemment pas eu la volonté de mener l'enquête à terme et encore moins inculper les présumés coupables, que pourtant tout le monde connaît. Pour incarner Michael Gallagher, Gerald Mac Sorley, l'un des meilleurs comédiens irlandais, se montre ici terriblement émouvant dans la peau de ce père de famille déchiré mais courageux dans le combat qu'il mène pour obtenir la vérité, tenace et pourtant perclus de doutes. Avec un minimum d'effets (quasi pas de musique, une image « caméra à l'épaule »), le film parvient à créer une tension sourde dans la première partie montrant la préparation de l'attentat puis l'explosion elle-même, et ensuite à nous prendre à la gorge lorsqu'on suit la frénétique et désespérée recherche de son fils par Gallagher. Enfin, on s'identifie pleinement à sa douleur et à son combat. Et last but not least, l'un des principaux points forts d' « Omagh » est qu'il traite d'une actualité encore brûlante : comme le générique de fin nous l'apprend, le combat des familles des victimes n'est pas fini : les responsables du carnage n'ont toujours pas été inculpés...

Publié le 24 mai 2005
A ceux qui trouvent qu'Anakin bascule un peu vite dans le côté obscur, je réponds que oui, sans doute, à nos yeux d'humain. Mais j'ai toujours pensé que le côté obscur de la Force était une sorte de puissance" diabolique qui vous attire dès que vous avez fait un tout petit pas vers elle. Luke Skywalker lui-même est au bord d'y sombrer, dans le "Retour du Jedi". N'oublions pas que la Force, ça n'existe pas en vrai ! Sinon, pour moi, c'est le meilleur épisode des six, à égalité avec "L'Empire Contre-Attaque". J'ai même eu la larme à l'oeil à l'enterrement de... En tout cas, je suis content que Darth Sidious montre son vrai visage. Dès qu'il se révèle l'empereur, on retombe dans l'esprit de la première trilogie (particulièrement de l'épisode VI). Et j'ai envie de défendre Hayden Christensen, particulièrement malmené dans ce forum et pourtant remarquable dans toutes les étapes de la descente aux enfers d'Anakin Sywalker. Chapeau également à Ian Mac Diarmid (le méchant que vous aimerez haïr) et à Ewan Mac Grégor, parfait de mimétisme avec Alec Guiness (Obi-Wan dans la première trilogie).

Publié le 19 mai 2005
Pour répondre à Nicolas qui compare l'avènement de l'Empire à la révolution orange ukrainienne: écoute le discours d'"auto-investiture" de l'empereur évoquant la paix et la sécurité. Moi, ça me rappelle plutôt un certain George W...

Publié le 14 septembre 2004
Comme disait Hitchcock, meilleur est le méchant, meilleur est le film. Et malheureusement, le méchant de ces Chroniques est peu crédible. Quelle erreur de casting d'avoir choisi Colm Feore, excellent comédien par ailleurs, mais manquant absolument de charisme dans le rôle du chef spirituel de ces Necromongers, moins impressionnants que les bad guys des plus pâles Star Trek... Vin Diesel, heureusement, ne s'en tire pas mal et quelques séquences sur la planète Crematoria évoquent l'ambiance du plus réussi Pitch Black.

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