Vient de lire la critique de LLB. Partage celle-ci.

La maîtrise technique actuelle du genre et 1 (ou 2, si l'on est d'humeur) scène(s) divertissante(s) ne compensent pas du tout l'ennui, voire - paradoxalement - l'écoeurement que distille cette "préquel" rabâchée ("félin lover"...) et grotesque de bout en bout par ses emprunts indigestes (Humpty Dumpty, Jack & Jill, Le Haricot magique...).

Au fait, Johnny Depp n'apparaît pas en peintre, mais en guitariste manouche.

Eh bien, non, Imagix ne projette pas QUE des séries Z, puisque j'y ai vu 'Hugo Cabret' en 3D... MAIS avec un entracte en plein milieu ! On n'est pas sauvés... Le dernier Scorsese additionne des ingrédients merveilleux, sinon d'une parfaite originalité (quelques pincées d'Harry Potter, dans la librairie de Christopher Lee, à travers les statues des moines encapuchonnés ou par les trains et les quais d'époque; de lassantes redondances d'illustration d'un Paris de cartes postales vu et revu). Certaines scènes sont magnifiques (l'incendie filmé comme une intrusion, agressant Jude Law; les enfants remontant le flot des voyageurs, qui engloutit la jeune fille; le bain de Sacha Baron Cohen - sa coupe de cheveux, un délice - et de Maximilien; toutes les reconstitutions de tournages de Méliès). Ben Kingsley est très bon en Méliès, d'ailleurs. Mais je trouve qu'il y a une fusion qui ne se fait pas bien, une alchimie qui tourne court. Pourquoi? La faute aux redondances multiples, à un Hugo Cabret ectoplasmique, comme un zombie rongé de l'intérieur, alors que le film est censé célébrer l'énergie des pionniers du cinématographe? A l'entracte incongru? Je ne sais, mais j'ai ressenti une pointe de déception, en tout cas.

Un soir de pluie, le dimanche. Nettement moins pire que Persée, ou encore que l'atroce série Z avec un ado demi-dieu bâtard qui change d'école pour aller à celle de l'Olympe (Aaaaargh). Ici, au moins, décors, éclairages et costumes sont - la plupart du temps - dignes d'une production d'opéra, et flattent l'oeil (ce qui est pris, est pris).