Alceste à bicyclette

Origine:
  • France
Genre:
  • Comédie
Public: Tout public
Année de production: 2012
Date de sortie: 16/01/2013
Durée: 1h44
Synopsis : Serge Tanneur était un grand comédien, avant de se retirer des feux de la rampe. Trop de stress l’a poussé un beau jour à prendre la décision de mettre fin à sa carrière. Depuis trois ans, il vit en solitaire sur l’Île de Ré, passant le plus clair de son temps à sillonner à vélo ce pays battu par les vents. Son confrère Gauthier Valence, dont la carrière est au sommet, se prépare à reprendre "Le Misanthrope" de Molière, et souhaiterait voir Serge dans le rôle-titre. Gauthier est convaincu que Serge acceptera d’interpréter ce personnage qui lui correspond si bien, étant lui-même devenu une sorte de misanthrope, retiré de la société et révolté contre l’humanité. Et quelle joie ce serait de le voir remonter sur scène en Alceste. Mais Serge se montre difficile. Avant de s’engager, il suggère à Gauthier de répéter ensemble pendant une semaine. Tout semble se dérouler à merveille, grâce notamment à l’apparition d’une mystérieuse divorcée italienne qui ravive en Serge une étincelle de romantisme. Quand le producteur de la pièce, l’agent de Gauthier et sa maîtresse les rejoignent sur l’île pour le weekend, la pression s’abat sur Serge pour qu’il se prononce enfin. Mène-t-il Gauthier en bateau ou a-t-il réellement l’intention de fouler à nouveau les planches ?

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Avis des internautesdu film Alceste à bicyclette

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Publié le 26 août 2013
Excellent, avec un Lucchini qui n'en fait pas trop... Un très agréable moment.

Publié le 18 avril 2013
La réussite d’« Alceste » semble tenir dans ses subtiles contradictions. Si le comique du film repose surtout sur les caractères bien définis des différents personnages (seconds rôles inclus) ceux-ci ne sont jamais appuyés. A l’image du jeu dans les répétitions qui doit être maitrisé. Le comique est toujours le fruit d’un léger dérèglement, une saute d’humeur ou une incompréhension. Dans tous les cas c’est un mélange de légèreté et de sérénité qui en ressort, à l’inverse de beaucoup de comédies françaises qui cherchent grossièrement l’effet comique qui tue (et qui tue le cinéma au passage). Grâce à des types comme Le Gay la comédie française n’est pas tout à fait foutue.

Publié le 21 mars 2013
Un excellent moment. Luchini est brillant, ne fait pas trop du Luchini. La satire sociale, l'observation sociologique de l'île de Ré sonne juste.

Publié le 19 mars 2013
Très bon film. C'est une beau regard sur la vie, avec la verve savoureuse de Luchini en prime. Personne n'est blanc ou noir. Finalement, on e sait plus si on est dans le film ou dans sa réalité.

Publié le 10 mars 2013
Le vieil ermite prostré dans sa grotte, l'artiste muré dans son orgueil, le face à face de « monstres sacrés » : les archétypes et éléments constitutifs charriés par "Alceste à Bicyclette" ont de quoi rebuter a priori, au moins autant que le spectre des bons sentiments nous faisait craindre le pire avec “Les Femmes du 6è Etage” du même Philippe Le Guay, qui était pourtant une belle surprise en optant pour un sensualisme à la Renoir plutôt que pour le film social en bleu/gris à la Cédric Kahn (au pif). Et cette fois encore on aura tort. Il y a une véritable écriture “à la Le Guay” qui tarde à chaque fois à s'affirmer, mais le place deux têtes au-dessus de la moyenne du cinéma français pitchable avec deux têtes d'affiches imposées par TF1. Le moindre mérite du film est d'ailleurs de tomber à pic dans la polémique du salaire des acteurs en France. La scène où Valence (Wilson, grisonnant & très mannequin H&M) révèle son cachet par épisode de la série TV pour laquelle il est très populaire est drolatique pour la tête de chien battu que pique Luchini. Celui-ci cabotine à qui mieux-mieux évidemment, surtout dans les scènes de répétitions, mais le film étant construit comme un véhicule pour sa personnalité, on ne s'en offusquera guère : les meilleures scènes sont toutes celles où les deux comédiens ne jouent pas “Le Misanthrope”. L'intelligence du scénario est de s'échapper de son programme un peu mortifère (les comédiens qui répètent entre eux, ça ressemble à l'antichambre de la mort, comme dans le “Vous N'avez Encore Rien Vu” de Resnais) par des trouées improbables de petits bonheurs simples (balades en vélo, intermèdes gastronomiques). La construction globale de l'intrigue, plutôt téléphonée, en prend un coup mais ménage alors quelques chausses-trappes malicieux : la visite de la maison qui dilate l'annonce du titre de la pièce que Valence propose à Tanneur, l'arrivée impromptue d'une aspirante actrice X professionnelle venue observer les acteurs et déclenchant chez eux un irrésistible désir paternaliste (avec cette réplique de l'un, soudain philosophe: “On aurait pas dû la laisser partir comme ça à Bucarest, hein !”), un épisode burlesque de Wilson dans un jacuzzi, un gag digne de Quick et Flupke avec un vélo qui tombe à l'eau, un pastiche hilarant de téléfilm TF1 auquel tout le monde semble avoir pris du plaisir. La gratuité de ces moments fait leur beauté, et fait glisser le film de son sujet trop certain vers une épiphanie de l'instant et de la digression plutôt roborative. Le peu de complaisance dont le scénario fait preuve à l'égard de Luchini, pourtant impliqué au projet dès la base, laissé comme une sorte d'ermite de fable à son état végétatif dans sa maison de l'île de Ré parfumée à la fosse sceptique est relativement étonnant, laisse deviner un goût de l'acteur pour l’auto-dérision qu'on ne lui connaissait pas et dessine en creux la complicité entre l'acteur et le réalisateur. Ce dernier temporise les échanges verbeux avec une mise en scène d'une rare platitude, presque paresseuse, qui pousse tout de même le bout du nez lorsqu'il s'agit de filmer le plus intense de tout cela : c'est-à-dire non pas les revirements d'égos blessés (qui servent de coudes à la narration) mais les plaisirs de la table (un gros plan gourmand sur des crevettes décortiquées, l'irruption inattendue d'un plat d'huitres) qui constituent l'essence de ce partage.

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