Tomboy

Origine:
  • France
Genre:
  • Comédie dramatique
Public: Tout public
Année de production: 2011
Date de sortie: 11/05/2011
Durée: 1h22
Synopsis : Laure a 10 ans. Laure est un garçon manqué. Arrivée dans un nouveau quartier, elle fait croire à Lisa et sa bande qu’elle est un garçon. Action ou vérité ? Action. L’été devient un grand terrain de jeu et Laure devient Michael, un garçon comme les autres… suffisamment différent pour attirer l’attention de Lisa qui en tombe amoureuse. Laure profite de sa nouvelle identité comme si la fin de l’été n’allait jamais révéler son troublant secret.
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    6.7/10 4 votes - 4 critiques
  • 7.5/10  Cote de lalibre.be du film Tomboy

Avis des internautesdu film Tomboy

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Publié le 16 août 2011
Les principaux mérites de Sciamma avec son deuxième long métrage sont bien cette narration « ligne-claire » et ce sens de l'empathie avec ses personnages féminins, cette torpeur mélancolique et nostalgique qu'on pressentait dans Naissance Des Pieuvres. Mais cela s'arrête à peu près là. Fascinée par les rituels de jeu de ses jeunes comédiennes, leur façon d'accaparer le monde qui les environne (une banlieue de béton, une forêt vidée de sa magie), Sciamma déréalise un univers autarcique, piégé dans un été atone et immobile. En coupant ses plans à la taille des acteurs, elle parvient aussi à conserver l'abstraction de la zone érogène qui est le pôle d'attraction du film, juste sous la ceinture. Le son ne subit plus le même traitement fondant la nostalgie immédiate de ces banlieues comme autant d'espaces fantomatiques coincées dans un passé instable. Là où Naissance des Pieuvres jouait à fond les nappes vintage des claviers de Para One, Tomboy se contente d'un pastiche rétro-pop pour une scène de danse diégétique et laisse parler les bruissements de feuilles, l'aseptisation des intérieurs, les jeux de société remplissant un vide secret, un peu abyssal si l'on se penchait au dedans, les humains en dernier (les parents, toujours aussi anecdotiques en figures humiliantes, raides représentants de la morale). Tomboy profite de son ambiguïté identitaire pour une ambiguïté de scénario, sa fin est la plus belle qu'on puisse rêver, elle donne l'impression que le film peut se plier sur lui-même, retrouver un moteur par sa nouvelle orientation sexuelle. Cette mécanique de genre en est presque quantique.

Publié le 25 mai 2011
Contrairement aux deux commentaires précédents, j'ai trouvé ce film très mignon et très touchant. Personnellement j'ai eu l'impression de me replonger 20 ans en arrière et de me retrouver dans ma propre enfance, sans Internet, ni GSM, ni I-Pod mais avec, à la place, les parties de foot avec les copains, les ablutions interminables avec mes frères - n'y voyez aucune tendance pédophile :-) ainsi que les jeux de puzzle et de pâtes à modeler (moins tendancieux également… certes :-). Les jeunes actrices interprétant Laure (Mickaël) et surtout Jeanne, sont très justes et mignonnes comme tout. Je ne pense pas qu'il s'agisse de clichés mais simplement d'un choix chez la réalisatrice qui, dans « la Naissance des Pieuvres », selon moi, n'avait pas réussi justement à insuffler l’émotion qu’on retrouve dans « Tomboy ». La durée du film – pas trop longue – suffit largement à nous dépeindre l’intrigue qu'est le problème d’identité qu’on retrouve chez Laure. Sa réussite réside justement dans la volonté de ne pas rajouter du pathos et du drame à outrance. Question de point de vue. Le même thème identitaire est abordé de manière très dramatique mais aussi très réussie dans « Boys Don’t Cry » avec Hilary Swank. Dans "Tomboy", il s’agit d’un incident, qui, si les parents n’en s’étaient pas aperçus plus tôt, aurait effectivement pu prendre des proportions beaucoup plus graves mais Sciamma a eu, je pense, l'intelligence de ne pas y rajouter le sang et les larmes. Une réalisatrice, dont la direction du jeu des enfants, me rappelle même, à certains moments du film, « L’Argent de Poche » de Truffaut. 8,5/10.

Publié le 24 mai 2011
Il ne suffit pas d'avoir de fort bons acteurs, ni de savoir filmer avec un certain talent, encore faut-il que ce que l'on en fait soit vivant, ait une épaisseur, exprime un parfum entêtant... Rien de tout cela, ici, où rien ne respire l'enfance, ni ses tourments (les parents sont en carton-pâte, aussi lisses que des décalcomanies), ni ses ambiguïtés (les relations entre les deux soeurs), juste une ambivalence en surface, surfant sur une mer de clichés (le foot, la mesure de la force respective entre les gamins, les questions "dégueus",...). Il manque à ce film "idéalisé", à l'instar d'une dissertation appliquée, trop "joli", recolorisé comme une carte postale, proprement inoffensif, un vrai scénario, un authentique enjeu, une mise en danger qui prenne à la gorge, un vertige en somme.

Publié le 18 mai 2011
Si l’on reconnait son aisance à filmer des jeunes gens, Sciamma ne parvient pas suffisamment à donner vie à ce qui les tourmente : un désire de l’autre des plus équivoques. La sensualité envoutante de son premier film (la naissance des pieuvres) fait ici cruellement défaut. Elle est remplacée par des clichés bienveillants sur l’enfance. On sent la tentation de filmer cette histoire avec tendresse, mais cette affection excessive pour ces personnages annihile toute possibilité d’approfondir ce trouble naissant.
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