Killer Joe

Origine:
  • États-Unis
Genres:
  • Comédie noire
  • Crime
  • Thriller
Public: À partir de 16 ans
Année de production: 2011
Date de sortie: 26/09/2012
Durée: 1h42
Synopsis : Lorsque Chris, un dealer de 22 ans, voit son stock dévalisé par sa mère, il doit trouver la somme de 6 000 dollars au plus vite s'il ne veut pas mourir. Désespéré, il se tourne vers "Killer Joe" lorsqu’il s’aperçoit que l’assurance-vie de sa mère s’élève à 50 000 dollars. Bien que Joe ait pour habitude d’être payé à l'avance, il accepte d’assouplir ses règles à condition que Dottie, la séduisante petite sœur de Chris, serve de "garantie sexuelle" jusqu’à ce qu’il soit payé… si ce jour vient.

Actualités du film Killer Joe

'Killer Joe' Grand Prix de l'UPCB

Le film de Friedkin est le préféré de la presse belge pour l'année 2012

Avis des internautesdu film Killer Joe

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Publié le 13 octobre 2012
Corrosif, abrasif, ce Killer Joe est une semi-parodie de série Z très assumée, une farce white trash plutôt regardable mais dont la subversion de façade (infâmes crapules prolos s'entre-dévorant par l'entremise d'un tueur à gages pédophile) a tout du déjà-vu et ne repousse pas grand chose des limites de la violence graphique, simplement parce qu'il s'agit là-même de son seul horizon (la séquence finale). Il est regrettable que tout ce qui est roboratif chez Friedkin, tant dans son cynisme dirigé contre l'humanité toute entière que dans son humour ras des pâquerettes (les dialogues sans queue ni tête, les situations qui stagnent, la poisse hyperréelle de ses descriptions) s'écrase finalement dans une ambiguïté hénaurme et assez plate, qui n'amène à aucune cohérence. A ce petit jeu de massacre, le cabotinage de McConaughey, qui devient un acteur réellement intéressant (le Mud de Jeff Nichols le confirmera encore) et les minauderies de Juno Temple, la seule actrice actuelle capable de jouer indifféremment au cinéma une femme de 25 ans ou une fillette de 12, sont des éléments ravageurs, et quasi subversifs en eux-même. Mais le film est à l'image de son gag de la manche du costume: cousu d'un fil (blanc) qu'il suffit de tirer un peu pour que tout tombe en lambeaux. On ne peut que soussigner à l'avis de Coursodon & Tavernier qui écrivaient en 1992 (déjà) sur le cas Friedkin : « Cinéaste très irresponsable dans ses qualités comme ses défauts, il ne semble jamais maitriser ce qu'il veut dire, et son propos parait toujours haché, contradictoire, inconséquent -ou alors, si on le prend au pied de la lettre, réactionnaire et manipulateur (parfois brillamment). Son style, qui hésite entre l'hyperbolique et une pudeur virilo-sentimentale, porteuse des pires clichés, est dépourvu de toute assise morale ou sociale; ce qui donne lieu parfois à des éclairs non conventionnels dans un ensemble vide de sens ». Et quand bien même quand ce « vide de sens » est clairement visé comme c'est le cas ici pour gratter un fond de misère humaine poisseuse, lourdement désignée comme larvaire et méprisable (la hargne du film doit plus à ce misérabilisme détourné en farce grotesque qu'à son découpage syncopé, son montage heurté : Friedkin n'a même pas véritablement de « métier » derrière lui -un comble!- tant l'ensemble parait discontinu, syncopé). On peut ajouter à cela l'observation de Serge Daney (sur Cruisin' en 1980) qui disait de Friedkin (c'est toujours valable) que « sa tolérance bien pensante et vaguement sociologique ne va pas loin parce que son sujet (sulfureux s'il en est) ne l'intéresse pas filmiquement mais idéologiquement ». Le petit programme d'auto-destruction se boucle donc sur une scène bien drôle et bien déplaisante à la fois, où ce qui apparait comme le plus important à préserver est un simulacre d'entité familiale nucléaire, sagement assis main-dans-la-main pour réciter le bénédicité, et peu importe si cela arrive après une fellation au pilon de poulet et avant un éclatement de visage à coups de boite de conserve. En cela, le film lorgne étrangement vers le Takashi Miike de "Visitor Q" ou le Sono Sion de "Noriko's Dinner Table", à la différence près que leurs barouds d'honneur respectifs sont infiniment plus signifiants dans leur matraquage systémique d'une société japonaise réactionnaire et (réellement) bien-pensante. On est donc loin du chef-d’œuvre, et même loin d'un film mémorable ou même bon. Malgré sa débauche de déviances, d'images fortes et la brutalité jouissive de sa coupe finale, Killer Joe reste un « divertissement », aussi peu adapté soit le terme, anecdotique, oubliable et vite oublié.

Publié le 9 octobre 2012
Filmer la misère sociale et culturelle américaine avec la distance ironique d’un Tarentino c’est le pari réussi de Friedkin. Comme s’il avait voulu reprendre à son compte les codes tarentiniens tout en démythifiant son american way of life, en rappelant la dureté qui se cache derrière les arnaques sordides. Cela fonctionne, parce que la galerie de personnages est plutôt drôle. Mention spéciale pour Mc Conaughey qui joue un Joe avec une perversité très pointue. Seule une bonne direction d’acteur pouvait permettre ce genre d’excès sans générer de lourdeur.

Publié le 8 octobre 2012
le film se termine, les lumières s'allument et on se dit : whaw qu'est ce que je viens de voir?! Une plongée dans le deep america ou l'histoire d'une dette qui va mener au désastre une famille déjà complètement éclatée pour ne pas dire dérangée. C'est plein d'humour, c'est trash, c'est ultra violent mais qu'est-ce que c'est bon! A mon sens, l'une des meilleures performances de Matthew McConaughey pour lequel on oscille entre attirance et répulsion pendant toute la durée du film. Un film décoiffant qui vous laisse quelque peu désorienté mais avec le sentiment d'avoir vu un vrai bon film....d'un genre pas banal!!!!

Publié le 7 octobre 2012
Le réalisateur a 77 ans et nous offre pourtant un film plein d'énergie, d'humour ravageur, de violence assumée et d'audaces. Ce killer c'est une tuerie!

Publié le 6 octobre 2012
En dehors des sentiers battus et très bien réalisé. Une satire, pas du tout convenue, d'un certain monde... A voir.

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