juliendemangeat

Accatone
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Publié le 29 janvier 2020
En perpétuel mouvement, superficiel à crever et totalement dépourvu d’affects 1917 devrait concourir aux oscars de la bêtise. Si ce film de foire fait preuve d’une virtuosité toute scolaire c’est surtout par sa vacuité qu’il impressionne. Aussi lisse qu’un jeu vidéo il ravira à coup sûr les amateurs de sensations fortes et ceux pour qui la technique est une fin en soi. Traiter un évènement aussi tragique avec un point de vue si mièvre relève de la haute trahison : cour martiale pour le soldat Mendès !

Publié le 22 janvier 2020
Terrible déception pour ma part. Mise en scène des plus convenues (la beuverie des pauvres déjà vue cent fois n’a ici aucune portée), les parties de cache-cache pas vraiment drôles et bien poussives. Les intentions métaphoriques devancent constamment sa retranscription à l’écran, signe que l’inspiration n’est plus vraiment là. En témoigne ces nombreux coups de force scénaristique, ces retournements de situation, ce final en contradiction total avec la visée du film… Mais c’est la direction d’acteur qui est le plus révélateur de cette indécision générale tant elle se plie aux exigences du scénario : les beaufs deviennent soudainement malins puis victimes ensuite revanchardes et pour finir sont épris d’une prise de conscience les menant vers la rédemption. T’es sûr que t’as rien oublié Totoche ? Une fois de plus Canne couronne un cinéaste plutôt qu’un film, et c’est encore Pedro qui fait les frais de l’opération !

Publié le 2 avril 2018
Sans doute le film le plus abouti d’Anderson. Après ses deux derniers essais tordus à souhait, quasi expérimentaux, quel plaisir de le voir trouver dans cette forme plus classique la sérénité qui sied parfaitement à ses thématiques des plus équivoques. Mais ici Anderson démontre avec brio que classicisme ne veut pas dire académisme car son art n’a jamais été aussi vivant. Comme à son habitude il ne tourne pas autour du pot de confiture, quand il aborde la psychologie c’est frontalement, il en fait même le moteur narratif de son film. Avec beaucoup d’espièglerie il va mettre à jour le côté régressif et caractériel de ce perfectionniste maladif. Très habillement il va faire se succéder des scènes d’une tension sourde avec des scènes d’apaisement (aussi pour le spectateur !) jusqu’au suspense final ou c’est le spectateur qui est manipulé à souhait par le balais amoureux de ces deux acteurs magnifiques. Mais que va-t-il bien pouvoir faire après ça ?

Publié le 12 février 2018
Exemplaire de fluidité (on a l’impression de voir un long plan séquence), de clarté (une histoire complexe grandement simplifiée avec pour dessein unique d’être mise en image) et de sobriété (les acteurs ne dépassant jamais des personnages qui eux même sont au service d’une seule idée) Spielberg le premier de la classe a encore obtenu un 18/20. Cela ne pourrait être qu’un exercice de style made in Hollywood si l’on n’était emporté par la sincérité de cette œuvre enjouée et salutaire qui met à nu la nature manipulatrice et paranoïaque de l’exécutif américain.

Publié le 16 janvier 2018
A l’instar de Tarentino Cattet & Forzani abordent ce genre si particulier, disons le trash psychédélique, en ayant digéré les lourdeurs de leurs prédécesseurs. En effet dans les années 70 que de nanars ont été célébrés au nom de cette culture du sous-genre. Ici les visions psychédéliques, qui forment véritablement l’ossature du film, ne sombrent jamais dans la figure de style stérile. Ils font pleinement partie de la mise en scène et contribuent à la dynamique du film. Celui-ci devient transgressif non dans ses thèmes mais dans sa façon d’aborder cette grammaire cinématographique. En prenant une place primordiale dans la structure narrative, les visions psychédéliques libèrent le film d’explications psychologisantes et autres déterminismes pesants. Il gagne en légèreté dans la durée, une gageure pour ce genre de film. Sa structure narrative, très libre, vient de ce que le langage purement psychédélique prend le dessus sans pour autant nuire à la clarté et à la vitalité de l’ensemble. C’est justement dans cette liberté totale que l’œuvre devient jubilatoire et devient un véritable objet de plaisir.

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