VERMEIRSCH

P. VERMEIRSCH
  • 64 ans
  • Membre depuis le 29/04/2012
  • Nombre de critiques : 14
Publié le 19 novembre 2016
Desmond Doss est non seulement un adepte de l’église adventiste du 7 ème jour appliquant à la lettre notamment le 6 ème commandement (« Tu ne tueras point ») de la Bible mais aussi, étant gosse, il avait failli tuer son propre frère lors d’une bagarre anodine et plus tard, prenant la défense de sa mère, il avait voulu flinguer son père alors alcoolique. Tout ce petit cocktail fera en sorte que toute sa vie durant il refusera obstinément et très loyalement d’ôter la vie de son prochain quel que soit le lieu, la personne et le moment. En 1942, l’Amérique étant alors entrée en guerre, Desmond Doss se sent en pleine bonne santé et ne voyait pas pourquoi il ne s’engagerait pas dans l’armée américaine pour aller combattre comme tant d’autres de ses camarades. Son patriotisme est grand et sans limites. Contre l’avis de son père il s’inscrit comme soldat volontaire mais en tant qu’infirmier. Alors que tous les autres infirmiers portent une arme Desmond Doss décide d’aller au champ de bataille avec comme seule armes sa foi et sa bible et comme seul objectif de sauver des vies et non d’en prendre. Cette détermination lui vaudra la colère de ses camarades qui le traite de lâche, d’être qualifié de soldat refusant d’exécuter les ordres de ses supérieurs, porter une arme…., et d’être placé sur le banc des accusés devant la cour martiale pour insubordination. Finalement la cour conclue que Desmond Doss a le droit d’aller combattre sans arme si sa conscience le lui dicte ainsi. Desmond Doss ira donc sur le champ de bataille se battre mais en tant qu’objecteur de conscience. Il « ne tuera point » mais il sauvera 75 vies à lui tout seul lors de la bataille d’Okinawa. A son retour, bien que blessé à trois reprises il sera décoré par le président Harry Truman comme objecteur de conscience ayant pris part au combat et pour toutes les vies sauvées. Desmond Doss n’a pas seulement été un grand héros de la 2 ème guerre mondiale mais aussi un personnage fort modeste durant toute sa vie. Ce ne sont pas les propositions de film sur sa vie qui ont manqué de venir à lui. Il les a toutes déclinées. Sauf à l’aube de sa vie en 2006 et qui a donné le film « Tu ne tueras point ». Quand on lit à gauche et à droite des articles sur la vie de Desmond Doss ou que l’on regarde l’un ou l’autre reportage sur son parcours le film « Tu ne tueras point » de Mel Gibson est assez fidèle à ce que fut la vie de Desmond Doss. Le tout sous un terrible et horrible fond de guerre bien entendu. « Tu ne tueras point » n’est pas un film qui se positionne contre ou pour la guerre. C’est un film de guerre « autrement » relatant le parcours d’un objecteur de conscience prenant part à la guerre mais en suivant ses seules convictions. Nuance.

Publié le 12 novembre 2016
Une certaine presse classe ce film, et le livre de PAULA HAWKINS, comme ne pouvant dépasser le niveau d’un roman de gare. C’est un peu dur-dur que de se limiter à cette image pour une œuvre malgré tout assez valable. Tout d’abord même un roman de gare peut être très distrayant et délassant tant à l’aller qu’au retour du travail en train…Ensuite dans ce genre de box-office c’est le succès ou l’inverse qui donne réellement le verdict. L’avis très subjectif d’un simple petit journaliste élitiste et inculte ne pèse pas bien lourd à côté de l’avis largement positif de la masse d’un public, tant cinéphile que lecteur, ayant aussi très compris la notion de ce que c’est un thriller. Un thriller c’est un thriller et pas un dessin animé donc il faut s’attendre à trouver dans le livre et dans le film les éléments composant la forme et le fond d’un….thriller. Ceci étant dit… Tout au long du film on se remet perpétuellement en question : telle piste nous est avancée mais on ne sait pas encore si c’est celle-là qui nous mènera au dénouement momentanément possible du film ou telle autre. Et ainsi de nombreuses pistes nous sont continuellement avancées en partie ou en totalité, des vraies et des fausses etc…Arrivera ce qui arrivera mais le suspense est bien soutenu : psychologiquement, sexuellement et policièrement. La Fille du train est aussi le témoignage, surtout psychologique, de la différence et de la résistance humaines face à un drame, hélas devenu banal, qui est celui du comportement de tout un chacun face au divorce.

Publié le 21 février 2015
Le maire de Villiers-sur-Marne, dans le département du Val-de-Marne, Jacques-Alain Bénisti, avait déprogrammé du cinéma municipal le film d'Abderrahmane Sissako, Timbuktu. Il est malade ce maire et il n'a pas vu le film et si oui il y allait le voir la peur au ventre et une bourka sur la tête. Ce film a raflé le César du meilleur son, de la meilleure photo, de la meilleure musique, du meilleur montage, du meilleur scénario, de la meilleure réalisation et du meilleur film.

Publié le 14 janvier 2015
Film d’actualité sans aucun doute mais, pour une fois, exempt de toute violence gratuite. L’histoire n’est pas moins dure dans son fond, pessimiste, obscurantiste, aberrante et révoltante. On peut s’imaginer comment l’ISLAM radical est contre la culture (ici la musique), contre toute forme de déviance possible (cigarette, adultère) et comment le tout est réprimé selon la CHARIA. Sur ce fond de noirceur il y a aussi les couleurs vivantes du désert, de ses dunes, de ses tempêtes de sable, de son soleil étincelant et de son ciel bleu. Les paradoxes de la loi de ALLAH et de son interprétation y sont mis en avant de manière flagrante : tout dépend de qui doit juger et appliquer la sentence et non de la loi de DIEU elle-même. Les uns disent blanc et les autres l’inverse mais finalement on ne sait pas qui a raison et pourquoi. On ne va pas voir ce film pour son côté hollywoodien mais parce qu’il interpelle. Les acteurs ne sont pas très connus pour ne pas dire pas connus du tout tant des spécialistes que du grand public. Cela n’enlève rien au film. Un film à voir…

Publié le 31 août 2014
C’est un peu par hasard que je me suis aventuré aller voir LA PLANETE DES SINGES : L’AFFRONTEMENT. Gosse j’en avais vu les feuilletons à la télé dont j’en m’étais alors léchées les babines mais maintenant adulte j’avoue avoir énormément hésité à aller voir ce je considérais au départ une grande c….hollywoodienne. C’est comme çà le préjugé étant dans la nature de l’humain. J’y suis donc allé tout de même. Quelle ne fut pas ma grande surprise de découvrir un film pas si c…que çà, certes à grand spectacle mais avec finalement pleine de sensations : l’action dans le film est assez bien soutenue pendant tout son déroulement, les paysages natures ou non sont d’une grande beauté, le choix de mettre des singes dans une ambiance semi-neigeuse sort le singe de son atmosphère habituellement tropicale, la violence est présente mais elle est bien dosée et jamais gratuite, l’histoire du film laisse émerger pas mal d’émotions plus ou moins fortes (c’est presque, avec tout le reste, un film un peu sentimental à mon appréciation), l’apparition du GOLDEN-BRIDGE séparant les deux mondes (humain d’un côté et animal de l’autre) avec comme fond de décor la ville de SAN FRANCISCO donne au film tout une symbolique Au niveau du fond le film n’est pas c…non plus. Je dirais même original. On irait voir beaucoup plus facilement un western dans lequel les tuniques bleues massacrent des indiens ou un film de guerre où les gentils américains tuent au napalm les méchants vietcongs… mais aller voir, au niveau du fond toujours, un film opposant des singes à des hommes est finalement du pareil au même dans un autre genre : c’est toujours une histoire de guerre opposant des prétendus méchants à des prétendus gentils. L’histoire est presque philosophique (pourquoi une guerre ne pourrait-elle jamais éclater avec des singes évolués ?) et morale (dans le film tant du côté humain que du côté des singes on découvre des bonnes créatures avec un très bon fond et des moins bonnes). La guerre qui s’installe finalement entre les deux « peuples » est provoquée non par les genres différents mais par des êtres malintentionnés dans chaque camp. Le film ne se termine pas malheureusement sur un happy-end mais sur une vraie guerre qui aura lieu entre le peuple des humains et le peuple des singes. Mais pour ceci il faudra attendre le prochain épisode…

Newsletter Cinebel

Suivez Cinebel