Les frères Dardenne sont 'dans leurs rails'. Pas complètement convaincu par le jeu des 2 principaux acteurs, bien qu'attachants leurs prestations sont plus ressenties un brin scolaires que authentiques. Ce que j'ai le plus apprécié c'est le fait de rendre certaines réalités, c'est intéressant et fort. Je suis très perplexe sur la prise de position politique en dénouement.

Pas fan des Dardenne, je me suis laissé tenté, au cinéma Palace, le mercredi 7 septembre 22 à leur dernier opus, suite à la critique encourageante d'Hugues Dayez. Et je ne le regrette pas. Deux jeunes réfugiés africains, à Liège, lui, légalisé, elle pas du tout. Ils se complètent et se font passer pour frère et soeur... Hélas, ils sont poussés à vendre de la drogue, et ça va mal tourner. Très mal. La caméra ne le les quittent pas, et le petit Pablo Schils crève l'écran (mérite une nomination aux Magrittes...). Qu'un film des Dardenne me fasse pleurer, qui l'aurait cru. Et pourtant et sans honte.

Les deux frères filment un duo très convaincant de presque frère et soeur . La caméra les suit au plus près et nous plonge ainsi dans leur quotidien vraiment pas facie. Dans ce contexte réaliste leur appropriation d'éléments propres à notre culture ( l'interprétation de la vieille chanson italienne mais pour obtenir quelques euros, la descente assimilée à celle d'un terril par des enfants, autrefois, mais ici pour fuir, on n'est plus dans un jeu ) transmet bien combien leur enfance ou adolescence est différente.