Barbara (2012)

Origine:
  • Allemagne
Genre:
  • Drame
Public: Tout public
Année de production: 2012
Date de sortie: 12/09/2012
Durée: 1h45
Synopsis : Eté 1980. Barbara est chirurgien-pédiatre dans un hôpital de Berlin-Est. Soupçonnée de vouloir passer à l’Ouest, elle est mutée par les autorités dans une clinique de province, au milieu de nulle part. Tandis que son amant Jörg, qui vit à l’Ouest, prépare son évasion, Barbara est troublée par l’attention que lui porte André, le médecin-chef de l’hôpital. La confiance professionnelle qu’il lui accorde, ses attentions, son sourire... Est-il amoureux d’elle ? Est-il chargé de l’espionner?
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    6.7/10 16 votes - 9 critiques
  • 7.5/10  Critiques de lalibre.be du film Barbara (2012)

Actualités du film Barbara (2012)

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Avis des internautesdu film Barbara (2012)

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Publié le 3 octobre 2012
Un film qui démarre bien, plongeant le spectateur dans l'anxiété du personnage principal. Mais la mise en scène, trop sobre, trop froide, atténue la force d'une histoire qui peine à évoluer... Il y a beaucoup de longueurs. Beaucoup (trop) de silence. Quelques scènes valent la peine, notamment la fin. Les acteurs sont très bons mais oeuvrent dans un film un peu plat, qui aurait mérité une ambiance plus travaillée et une mise en scène plus intéressante.

Publié le 19 septembre 2012
Je reste - en ce qui me concerne, of course - réellement fort perplexe sur les qualités de mise en scène de ce film primé à Berlin. Truffé de répétitions, de maniérismes dans sa retenue affichée, de maladresses d'écriture, affligé d'une interprétation limitée (je ne suis pas sensible du tout aux tristes lorgnades fardées de Nina Hoss !), ce 'Barbara' (je n'ai pas vu d'autres films de Petzold) m'a baigné tout du long d'un ennui profond, et pour ma part m'a paru dénué de subtilités, ou même de qualités d'évocation de la société est-allemande de cette époque (ou alors, l'ennui?).

Publié le 19 septembre 2012
Les films de Christian Petzold (depuis Die Innere Sicherheit/Contrôle d'Identité en 2000) ne sont jamais aussi séduisants (de cette beauté glacée, lointaine), troublants, intrigants que lorsqu'ils empruntent les sentiers sinueux qui bifurquent du réalisme magique à la Delvaux : Wolfsbürg (2003) et sa topographie circulaire dessinée à grands traits, Gespenster (2005) et ses personnages quasi-invisibles aux yeux des autres, désincarnés, décollés du réel et surtout Yella (2007), remake non-avoué d'Un Soir Un Train. Barbara appartient malheureusement à une seconde catégorie de sa filmographie, des drames moins habiles, moins labiles aussi, qui sondent l'inconscient d'un pays, l'Allemagne, sinistré par ce trou béant qu'est la Seconde Guerre Mondiale et laissé comme un no-man's land à la Wenders (hypnotiques autobahns immortalisées dans le rock par Neu!, non-lieux vides comme des sentiers, des stations-services, des routes au milieu de la forêt, hôtels anonymes, bureaux aseptisés, bordés d'une végétation d'un vert uniforme et absurde), et l'inconscient d'une époque (le zeitgeist hégelien) plutôt que celui d'un personnage, mais ravale trop souvent ses enjeux à cette forme sibylline de reconstitution, moins savamment formelle, qui débouche souvent sur des demi-déceptions, des finales en queue de poissons un peu courtes. Jerichow (2008) n'ambitionnait rien tant que déplacer l'intrigue du "Postman Always Rings Twice" de Cain dans le contexte de l'Allemagne contemporaine (et encore, le premier tiers du roman, la(i)ssant dans l'état d'inachèvement dont on parlait). Contrôle d'Identité qui a révélé l'auteur à l'Europe après plusieurs fictions pour la télévision le disait très bien dans son titre international, "The State I'm In" : déroute existentielle, présence évanescente, antonionienne, renvoyée à son vide et ses creux par ceux qu'elle traverse. Carte de visite peut-être idéale (la presse belge découvre enfin son cinéma avec sa paresse intellectuelle et son retard habituel et risible), toujours coincé dans le circuit de ses migrations pendulaires qu'il en est sursigné, le présent Barbara (prix de la mise en scène à Berlin) ajoute peu ou rien à ce canon : la présence puissante et le regard magnétique de Nina Hoss reste un plaisir sans cesse retrouvé (à défaut d'être renouvelé) dans lequel on peut tomber à l'infini, mais la situation de l'action en « Allemagne de l'Est, 1980 », période étrangère au cinéma de Petzold ne nous vaudra que quelques digressions assez mal écrites ou déjà balisées sur l'ère de suspicion généralisée, la lourdeur obsédante de l'administration, l'omniprésence du troc et du trafic de denrées et sur "Leçon d'Anatomie du Docteur Tulp" de Rembrandt somme toute assez académiques, sinon folkloriques – c'est qu'à bien y regarder, une lointaine et étrange programmatique de détournement du « heimat film » guide l'intrigue en sourdine.

Publié le 14 septembre 2012
Vraiment un film qui en vaut la peine... Excellente interpretation des deux protagonistes; un beau suspense qui tient le spectateur en haleine car le denouement offre de l'inattendu en dernier moment. Il se degage du film toute une atmosphere allemagne de l 'est qui est tres typique de ces annees derriere le rideau de fer. Egalement toute une poesie campagnarde non privee de rafales de vent( on est pres de la Baltique...)

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