Shame

Origine:
  • Royaume-Uni
Genre:
  • Drame
Public: À partir de 16 ans
Année de production: 2011
Date de sortie: 11/01/2012
Durée: 1h39
Synopsis : Brandon est un trentenaire new-yorkais, vivant seul et travaillant beaucoup. Son quotidien est dévoré par une seule obsession : le sexe. Quand sa soeur Sissy, chanteuse un peu paumée,arrive sans prévenir à New York pour s’installer dans son appartement, Brandon aura de plus en plus de mal à dissimuler sa vraie vie...

Actualités du film Shame

Michael Fassbender, l’acteur le plus "hot" du moment - Entretien

Après “A Dangerous Method” la semaine dernière, Michael Fassbender est à nouveau éblouissant dans “Shame”. On le retrouve également à l’affiche de “Jane Eyre”.

Avis des internautesdu film Shame

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Publié le 28 janvier 2012
Je sors de là sans avoir tout compris. J'ai comme l'impression que le réalisateur a passé plus de temps à filmer des scènes crues qu'à réfléchir à l'histoire qu'il cherche à raconter. Moyen moyen.

Publié le 24 janvier 2012
Ce film m'a touché mais je ne sais pas encore comment. Je dirais que ce film est « vide », dans le sens que j’y perçoit fort bien le vide intérieur abyssal du mâle qui n’existe qu’au travers d’un regard de biche séduite dans métro ou de la bête à transpercer de son glaive dans la scène de l’hôtel, ou d’être lui-même transpercé dans les bas-fonds de NY. Il n’y a là que violence, agressivité vers l’autre ou vers soi-même, aucun signe d’amour, ni même d’affection. Son patron ne vaut guère mieux, même pire, car lui se cache plus derrière une façade honorable. Le jour il est boss et il moralise le gars en question sur son addiction au porno, mais le soir il baise la sœur du même type alors qu’il est marié et qu’elle est paumée. La personne la plus lumineuse et la plus vivante est cette femme secrétaire, belle de son corps et belle de son intérieur qu’elle propose aussi de partager, dans un engagement de fidélité, fidélité à elle-même et fidélité à l’autre. Malheureusement lui n’a rien d’autre que son glaive à proposer. Et même sa seule arme l’abandonne lorsqu’il contacte lors de leur relation sa vacuité et son incapacité à lui proposer autre chose que son sexe. Sa sœur doit aller jusqu’aux frontières de la Vie pour qu’enfin, du moins je l’espère, il prenne conscience de l’absence de vraie Vie dans laquelle il baigne. Un signe aussi peut-être lorsqu’il décide de tout jeter. Et je trouve que ce que j’ai décrit est fort bien traduit dans ce film, que ce soit par l’image, la musique, le rythme.

Publié le 22 janvier 2012
La montagne médiatique accouche d'une souris. C'était à prévoir : ce brouillon d'essai post-moderne n'est que la pâle ombre du film annoncé à grands coups de dithyrambe par la presse avec sa syntaxe minimale habituelle, bardée d'épithètes interchangeables qui se répandent parfois jusqu'ici. Rarement baudruche aura été gonflée avec autant d'entrain journalistique, bien calqué sur la ligne éditoriale U.S., à l'image du superprojet socio-économique (pour le cinéma, on repassera..) qu'est cette drôle d'entreprise : ni con ni sensuel, mais terriblement consensuel. A tel point qu'on se demande si on a bien vu le même film, et s'il ne s'agit pas de rattraper l'engouement autour de Hunger, le premier film du même Steve McQueen (c'est-à-dire pas Bullitt, l'autre...), que les mêmes avaient ratés à l'époque. C'est encore donner trop de crédit à cette presse amnésique, qui oublie dans son déballage frénétique ce qu'elle a vu la semaine qui précède pour mieux torpiller ceux qu'elle a encensé. La morale reste valable : don't believe the hype. Je souscris donc aux commentaires négatifs qui précèdent, qui ont cerné l'essentiel des enjeux de ce film aux thèmes mûrs pour une soirée-débat Écran Témoin. Le réalisateur, très fier de son sujet et très fier de n'avoir rien à en dire, et de n'avoir aucun point de vue (la critique en fait un motif d'admiration) décollé de sa morale proto-WASP rédemptrice discutable, ne le traite que superficiellement, si bien que la « descente aux enfers » (sic) de son personnage Brendon ressemble plutôt à un faux pas dans le caniveau, le comble de la déchéance étant visiblement une descente dans une glauque mais très accessible boite gay, avant l'agenouillement expiatoire sur les docks de New York qui fera rire plus d'un spectateur (européen). Le problème majeur reste que les choix de McQueen n'en sont pas : dès le début il hésite entre le montage alterné (l'inconnue du métro/réveil & répondeur) et le plan-séquence, et cela ne s'améliorera pas : en favorisant la seconde option, il vide les scènes du minimum de tension requise, et plante sa caméra bien loin de ses acteurs par peur de devoir les diriger : c'est patent dans la scène où Brendon dine avec sa collègue au restaurant, qui pourrait être la scène la plus belle du film, une fine ouverture d'humanité dans cet ensemble sec et raide, si la maladresse calme du plan fixe n'était directement proportionnelle à l'embarras des personnages. Et les séquences plus mal écrites les unes que les autres s'enchainent, avec la funeste logique du parcours du combattant : la fameuse panne sexuelle (mal cadrée, mal interprétée), la chanson de la sœur, Sissy, dans un bar (en gros plan, vide de sens, interminable), un jogging dans les rues de Big Apple la nuit (un superbe travelling latéral de plusieurs centaines de mètres, totalement gratuit et vain), Brendon rageant que Sissy se tape son boss dans la pièce annexe, ce qui force Fassbender, pourtant admirable de retenue chez Cronenberg, à déployer une panoplie de grimaces Actor's Studio qui le rend pathétique -je dis : l'acteur, sinon le personnage. La simple comparaison entre son travail ici et dans A Dangerous Method suffit à comprendre à quel point la direction d'acteurs est primordiale : un bon acteur égaré est un acteur égaré. Exemple édifiant des contradictions de l'auteur : McQueen met plus d'une demi-heure à nous faire comprendre une idée (tributaire de sa mise en scène) pourtant extrêmement simple : « l'appartement est trop petit pour Brendon et sa sœur », ce que -mettons Andrea Arnold avec Fish Tank- parvenait à faire en un seul plan avec un choix de format qui n'allait pas à l'encontre de son sujet (or le 2:35 l'est ici). Cette utilisation du Scope a beau être très concertée (on peut déjà redouter le passage en TV) et la photographie rendre avec des nuances folle le calme feutré des matins blêmes dans les bureaux de Manhattan (on cherche encore la « crudité » tant vantée ci-dessous par ses admirateurs), ces paramètres n'ont pas été réfléchis en adéquation avec le scénario. N'en déplaise à certains, le sujet de Shame a été rabâché mille fois dans le cinéma contemporain : désaffection sentimentale dans les grandes villes, obsession du porno, incommunicabilité antonionienne (avec ce qu'elle charrie de clichés critiques) sans parler du fameux postulat de Lacan « Il n'y a pas de rapport sexuel » ; McQueen passe en revue ce cahier des charges poussif mais à force de ne pas prendre un point de vue un tant soit peu distant de son sérieux arty papal, c'est bien lui qui se tape la honte du titre. Ce n'est donc pas son pauvre pansement d'actualité qui va sauver le film de l'ennui ou l'élever vers des sphères métaphysiques, bien au contraire. C'est bel et bien la panique à bord du script qui s'engouffre ensuite dans une sous-intrigue de mélo, qui se règle en deux coup de lame de rasoir en déplaçant d'une manière lâche la pulsion de mort de Brendon sur le personnage de Sissy, car tout doit être prétexte à singer une réconciliation terminale, même tout à fait artificielle. Shame reste d'un ennui et d'un comique involontaire terrifiant parce qu'il fait toucher du doigt la vacuité des poses de son (h)auteur et se condamne à ne jamais décoller de son chemin de croix pompeusement balisé de louches de musique classique.

Publié le 21 janvier 2012
Un scénario qui tient en 3 ligne : un beau citadin célibataire accro au sex voit débarquer sa soeur chanteuse paumée qui boulverse ses habitudes en squattant chez lui. Une nuit qu'il est en chasse, elle tente de se suicider. Culpabilisant il fini par réfrainer son désir. FIN. Ben à part un ennui profond je n'ai pas ressenti grand chose d'autre. D'accord : belle réalisation, beau jeu d'acteur ... Mais que de longueurs ... Là où certains voyent des subtilités et des non dits, je ne vois qu'un sujet non traité laissant la porte ouverte à n'importe quelles interprétations. Ça me gêne toujours lorqu'on associe le sex à honte, souffrance et culpabilisation. Surtout quand on sait que le réalisateur revendique son puritanisme. Je me suis simplement demandé quel était le but et le message que véhicule le film ...

Publié le 19 janvier 2012
Magnifique de bout en bout. C'est une suspension, un état de grâce, qqch qui prend et ne lâche plus, qui entête au point de demander pourquoi. Quelle est cette douleur qui lie le frère et la soeur ? Quel est le souvenir qui les pousse à se détruire ? Ce n'est pas une tragédie, c'est la chute d'un corps.

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