The Artist

Origine:
  • France
Genres:
  • Comédie dramatique
  • Romance
Public: Tout public
Année de production: 2011
Date de sortie: 12/10/2011
Durée: 1h40
Synopsis : Hollywood 1927. George Valentin est une vedette du cinéma muet à qui tout sourit. L'arrivée des films parlants va le faire sombrer dans l'oubli. Peppy Miller, jeune figurante, va elle, être propulsée au firmament des stars. Ce film raconte l'histoire de leurs destins croisés, ou comment la célébrité, l'orgueil et l'argent peuvent être autant d'obstacles à leur histoire d'amour.

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Avis des internautesdu film The Artist

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Publié le 6 novembre 2011
Grandeur et décadence d'un homme qui ne peut rien contre le progrès; le tout sur fond d'histoire d'amour. Le film "muet" montre parfois ses limites notamment lorsqu'il surligne assez grossièrement l'orgueuil du personnage principal mais dans l'ensemble ça reste divertissant et les acteurs sont bons, surtout Berenice Bejo qui joue à fond la carte de l'expressivité sans agacer. A voir.

Publié le 31 octobre 2011
Passons sur l'« exploit » mis en avant du film, prétendue folie anti-commerciale (un muet en noir et blanc au format 1.33:1) posé en fait très stratégiquement en antidote aux folies de synthèse et à la 3D envahissante, où l'on aurait bien du mal à ne pas reconnaitre le flair très calculé du producteur Thomas Langmann, qui capitalise paradoxalement sur la résistance de toute une frange du public aux canons des grosses productions américaines. Paradoxalement puisqu'Hazanavicius, poussant l'obsession du détail et le soin du pasticheur à de nouveaux sommets, décide de tourner dans un grand studio de Hollywood, et d'en faire la toile de fond de son récit jusqu'à filmer l'inoubliable entrée des studios Paramount (en clin d'oeil à Sunset Boulevard de Billy Wilder,1950). La maniaquerie est poussée jusque dans la reproduction des très légers heurts et frictions lorsque la caméra effectue un panoramique et alors qu'elle se stabilise, en souvenir des mouvements de caméra toujours un peu brusques jusque dans les années 40. Moins réfléchi et mille fois plus sincère est l'amour d'Hazanavicius pour le cinéma américain, qui nous vaut depuis bientôt vingt ans (le happening Derrick Contre Superman date de 1992) une série de plus en plus impressionnante de pastiches de luxe, brassant avec dérision des schémas rabattus (l'intrigue de Citizen Kane qui sert de squelette à La Classe Américaine, de différents Hitchcock aux OSS117, des quatre versions de A Star Is Born ici) pour les ramener dans un no man's land doucement absurdiste qui tient autant du délire entre potes (un lipdubbing soigné aux extrêmes), que du détournement parodique fait avec le sérieux et la mécanique affolante de précision que l'on devine, toujours prête à éreinter la franchouillardise de ses congénères et la suffisance des égos protubérants. Cette dimension de renvois est ici minimisée, au profit d'une plus simple dramaturgie, qui se coule (avec quelques longueurs) dans la grande tradition du mélo. Et The Artist pourrait se résumer hâtivement à cela : un immense clin d'œil à l'histoire d'Hollywood, auto-référencé et fermé au monde. C'est pourtant plus subtil, avec des allusions d'une discrétion presque timide à la crise économique actuelle (avec celle de 1929 en psyché), à la crise de l'industrie du cinéma qui peine à s'adapter à de nouveaux standards (même si le happy-end n'est jamais loin). On pourrait malgré tout lever l'hypothèse qu'il n'y a pas un seul plan dans tout le cinéma de Michel Hazanavicius qui ne soit référencé, qui ne miroite directement (The Artist) ou lointainement (OSS 117:Rio Ne Répond Plus) quelque classique d'un pan de l'histoire du cinéma américain, quand il n'en détourne pas carrément les images elles-même (La Classe Américaine). On le sait, le territoire de jeu bien particulier du cinéaste est donc la bande son (comme l'était le re-doublage de La Classe Américaine). Ici, une prodigieuse scène de cauchemar bruitée tient de morceau de bravoure, avec les décadrages basculés du Troisième Homme de Reed et le cri du plan final de Body Snatchers de Siegel, avant le synchronisme annoncé de la finale. Certes l'intrigue est une nouvelle fois balisée, et accuse quelques essoufflements, à l'articulation critique de son deuxième et troisième acte (et le premier est très long), mais l'auteur n'est pas le maitre ès construction dramaturgique que son art du tempo et de la valeur de plan juste peut faire soupçonner. Or ça a toujours été cela chez Hazanavicius : des enquêtes qui piétinent (Rio Ne Répond Plus), voire avancent à reculons (La Classe Américaine), une mise en grippe du récit qui est, en soi, une sacrée critique des modèles de scénarios hollywoodiens. La soumission enfin assumée à un récit classique ne se fait d'ailleurs pas sans douleur. Scénariste catastrophique pour les autres (on lui doit quand même Les Dalton et Le Clone, qui se souvient de ces sombres heures de la comédie made in Boulogne-Billancourt ?), Hazanavicius est pour lui-même un artisan qui prend le temps de se faire plaisir. Il développe un art assez profond somme toute, un champ sémiotique et symbolique sursignifiant articulé en hypotaxe pour cinéphile cultivé (comme Welles lui-même aimait entasser et obstruer le cadre de toute sorte d'objets hétéroclites), tout en étant d'un accès déconcertant pour ceux qui ne connaissent rien aux œuvres complètes de Minelli, Borzage, Wilder, Capra ou Von Sternberg, entre autres abondamment cités ici. C'est qu'il a trouvé en Dujardin un acteur-gymnaste du visage, plastique et élastique, en même temps qu'un rempart populaire, et que ces deux-là forment le binôme le plus proactif du cinéma français actuel. Tant mieux-tant pis donc si The Artist, jusqu'à son titre maintenu en V.O., quitte les paradigmes plus (ré)créatifs d'un territoire de cœur européen pour s'offrir une pastille de rêve américain.

Publié le 28 octobre 2011
Alors me revoilà. Le film m'a plu: très poétique. La musique très très juste pour un film muet. Les deux protagonistes parfaits.On retrouve vraiment l'ambiance de ces années 25/35.

Publié le 27 octobre 2011
Bien évidemment fausse manoeuvre je me réserve de revenir demain après la vision de ce film qui promet ... donc les étoiles sont erronées.

Publié le 24 octobre 2011
Ce film est époustouflant de poésie et d'émotion. Chaque rencontre entre Dujardin et Béjo est remplie d'émotion tellement le jeu d'acteur est incroyable. Quel bonheur que ce film!

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