Actualités

Cycle Cinéma Roumain à la CINEMATEK !

Publié le 8 avril 2014 dans Actu ciné

Gagnez des tickets duo pour un film de votre choix du cycle 'Cinéma Roumain' à la CINEMATEK.
Le début du 21e siècle a révélé au monde entier la vitalité du cinéma roumain. Cette reconnaissance internationale n'est pas le fruit du hasard. En plus d'un aperçu des productions récentes, nous vous proposons de découvrir un grand nombre de films-clés de l'histoire d'un cinéma longtemps resté méconnu.
Independenta Romaniei (La guerre d’indépendance, 1912), relate les principaux événements de la guerre d'indépendance face à l'Empire ottoman. Malgré quelques flottements dans la mise en scène et la direction d'acteur, ce premier film d’envergure marque un pas important dans l'éclosion du cinéma roumain. Au temps du cinéma muet, ce cinéma a en effet souffert de l'absence d'une réelle industrie cinématographique, impossible à mettre sur pied en raison d'un manque de capitaux.

La production reste plutôt parcimonieuse jusqu’en 1939, date à laquelle prend forme l’Office National du Cinéma. Malgré les ralentissements causés par la Seconde Guerre mondiale, quelques films de très bonne facture voient le jour, dont O noapte furtunoasa (Une nuit orageuse, Jean Georgescu, 1942). Dans l'immédiat après-guerre, la nationalisation de l'industrie cinématographique a ceci de bénéfique que le Parti communiste investit de manière conséquente dans le cinéma, à charge pour lui de servir d'outil promotionnel pour l'idéologie officielle. On assiste alors à l'émergence d'instituts destinés à former des cinéastes et des techniciens, ainsi qu’à la création de studios où seront produits des films documentaires, de fiction et d’animation de qualité.

Malgré une ligne de conduite idéologique imposée, plusieurs cinéastes vont se démarquer par un style libre et personnel, et jouir d'une véritable reconnaissance tant en Roumanie qu’au niveau international. En 1957, un court métrage d'animation de Ion Popescu-Gopo est couronné à Cannes, et en 1965, Liviu Ciulei y reçoit le prix de la mise en scène pour La forêt des pendus (1964). Lucian Pintilie, l'un des cinéastes roumains les plus estimés, cherchera dans ses films à démonter les mécanismes de la société communiste sans réellement se préoccuper des injonctions du Parti, ce qui ne sera pas toujours au goût des censeurs. Son film La reconstitution (1969) est retiré des salles un mois après sa sortie. On pense également aux films de Mircea Daneliuc, comme Proba de microfon (Essai de microphone, 1980), à la virulence critique indéniable.

La fin de l'hégémonie soviétique sera une réelle libération pour les cinéastes, même s'il aura fallu du temps pour comprendre que les pressions économiques peuvent être aussi inconfortables que les pressions idéologiques. Malgré une réduction sensible de la production, celle-ci reste de qualité et certains films, comme E pericoloso sporgersi (1992) de Nae Caranfil, sont plébiscités dans de grands festivals internationaux.

Au cours de la dernière décennie, on assiste à l'avènement de plusieurs jeunes cinéastes de talent dont les films rencontrent un réel succès, tant auprès du public que de la critique. Sur une très courte période, nous avons pu découvrir Cristi Puiu (La mort de Dante Lazarescu, 2005), Corneliu Porumboiu (12h08 à l’Est de Bucarest, 2006), Catalin Mitulescu (Comment j’ai fêté la fin du monde, 2006), Cristian Mungiu (4 mois, 3 semaines et 2 jours, 2007), et Cristian Nemescu (California Dreamin’, 2007). Ces cinéastes ont participé, avec intelligence et originalité stylistique, au renouveau du cinéma roumain, insufflant une indéniable fraîcheur dans le cinéma mondial.

Kader
Pour avoir la chance de remporter un ticket duo, envoyez-nous un mail à cinebel@saipm.com en mentionnant vos coordonnées et le titre du film de votre choix.


Avis des internautesdu film

Vous devez être connecté pour ajouter une critique Créez un compte
Soyez le premier à publier une critique

Newsletter Cinebel

Partager

Suivez Cinebel