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Justin Timberlake : « Cela m'a fait plaisir d'avoir l'air ridicule »

Publié le 21 mai 2013 dans Actu ciné

Dans Inside Llewyn Davis, des frères Coen, même dans un rôle secondaire de chanteur de folk, il confirme ses talents de comédien.

Mais où sont les femmes à Cannes ? Les bombes incendiaires qui enflammaient le tapis rouge et les imaginations sont bien plus difficiles à dénicher que les bouteilles de champagne ou les cartons d'invitation pour des soirées en faveur d'un appareil électroménager ou d'une crème glacée. En fait, en y regardant bien, les femmes s'amassent en grappes hystériques le long des marches du palais des Festivals. Pour y admirer tantôt Leonardo DiCaprio, tantôt Tobey Maguire ou le chouchou qui a fait le plus grimper le sonomètre jusqu'à maintenant, Justin Timberlake.


Grand barbu


Faut dire qu'il ne fait pas les choses à moitié, le grand (1,85 m) acteur d'Inside Llewyn Davis des frères Coen. Coupe impeccable, barbe aristocratique impeccablement taillée, sourire de pub en toute circonstance, la panoplie du parfait séducteur est de sortie. Et ce n'est pas tout. En plus d'être bon comédien, il parle nettement mieux du film dans lequel il ne tient pourtant qu'un petit rôle de joueur de folk que ses deux réalisateurs.


« On a beaucoup parlé de l'apparence de Jim. On trouvait celle de Paul Clayton, un chanteur de morceaux irlandais, très intéressante. Cela m'a fait plaisir d'avoir l'air ridicule à l'écran car cela m'arrive souvent dans la vie et j'ai donc pu facilement m'adapter. J'ai aussi bien aimé cette barbe. Est-ce qu'elle vous a plu ? »


10.000 h d'entraînement


On préfère s'abstenir de répondre. De toute façon, les admiratrices ne nous en laissent pas le temps. Quand il sort de grandes citations, par contre, elles se pâment. Et à tout prendre, ce n'est pas plus mal. « Je suis d'accord avec cette théorie qui dit qu'il faut 10.000 heures avant de pouvoir se considérer comme bon dans ce qu'on fait, explique-t-il pour différencier les musiciens qui ratent ou qui échouent, comme on le voit à l'écran. Beaucoup de personnes ont du talent mais personne ne les écoute. Parfois on est au bon endroit mais on fait de mauvaises rencontres, parfois c'est l'inverse : le hasard peut lancer la carrière de quelqu'un. Je connais des gens qui ont beaucoup de succès et qui retrouvent l'inspiration en lâchant prise comme la première fois. Le plus important reste de ne pas se laisser coincer dans tout ce qui permet de s'exprimer. »


Comme la première a eu son petit succès, il y va d'une deuxième citation. « Un grand sage de l'industrie musicale m'a dit quelque chose qui m'a marqué : Si on peut être le deuxième à faire ce qu'on fait, alors on va en tirer les avantages. Dans le film, Llewyn était peut-être le premier. »


Biberonné à la country


Pour lui, en tout cas, le folk, c'est une première. Du moins officiellement. « C'est une musique différente de la mienne mais j'ai grandi dans le Tennessee avec le blues, le rock, le son de Memphis et la country. Ma toute première leçon, c'est mon grand-père qui me l'a donnée à la guitare. Sur des airs dans le style country qui vient lui-même du folk. On retrouve exactement la même énergie, familière, quand on est acteur dans ce film. »


Mais aussi une crédibilité déjà bien établie musicalement et qui commence à prendre jolie tournure sur grand écran depuis The Social Network. On devrait donc le revoir régulièrement à Cannes dans les prochaines années. Au plus grand bonheur des spectatrices, d'évidence.


Entretien : Patrick Laurent, à Cannes.



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